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1er juillet, contre la pauvreté

Dimanche 1 Juillet 2018 - 18:00

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Le prêtre diocésain français, Joseph Wresinski, fondateur du Mouvement des droits de l'homme ATD Quart Monde, disait : «La misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire ».

Certaines misères sont, en effet, insoutenables pour ne pas dire intolérables surtout en plein XXIe siècle et personne ne doit rester indifférent. Des exemples de solidarité à travers le monde sont à encourager, d’autant plus que rien ne devrait justifier leur existence, sauf l’incroyable confort égoïste dans lequel s’est murée une infime minorité de la population mondiale.

Certains éprouvent de grandes difficultés pour s’approvisionner en eau, d’autres vivent sans-abri et même sans électricité depuis des années. Ils ne prennent qu’un repas par jour, faute de moyens et par conséquent luttent pour leur survie quotidienne qui ressemble à un vrai parcours du combattant.

La Journée mondiale du bandeau blanc contre la pauvreté, le 1er juillet, tire son origine de l'opération "2005 : plus d’excuses !" dont la première édition remonte à cette année-là. L'objectif principal était de réduire la pauvreté de moitié en 2015. Depuis, chaque 1er juillet, la journée revient, avec les mêmes bonnes intentions affichées, pour bien peu de progrès concrets.

Le port du bracelet blanc au poignet est devenu chaque 1er juillet un signe de soutien à l’action mondiale contre la pauvreté et de nombreuses associations qui forment une coalition sont partie prenante dans plusieurs pays.

Ce collectif s’est donné pour objectif d’interpeller les Etats, signataires des Objectifs du millénaire en 2000, afin qu’ils respectent les engagements pris et appliquent des mesures concrètes pour réduire de moitié la pauvreté dans le monde.

Le Secours catholique/Caritas France est une des six organisations du comité de pilotage, avec Agir Ici, le CCFD, le CRID, Coordination sud et la CFDT… Certaines associations comme Codegaz s’associent à cette journée en portant le bracelet blanc quotidiennement par le biais d’actions envers la population démunie. Il s’agit bien de plusieurs centaines d’organisations et de citoyens qui orchestrent cette campagne à travers le monde.

Nous sommes donc été invités à porter un bracelet blanc aux poignets, la semaine précédant le 1er juillet et le jour même, en signe de soutien à cette action mondiale contre la pauvreté.

Ce petit bandeau, signe important du soutien des citoyens du monde à cette cause, n’est autre que le symbole de l’Action mondiale contre la pauvreté.

Il faut retenir, en outre, que cette journée a été également instaurée pour que les pays les plus riches prennent conscience de l’écart entre eux et les plus pauvres qui ne cessent d’augmenter d’année en année. Il s’agit donc d’une interpellation en bonne et due forme à l’endroit de ces derniers afin qu’ils tiennent leur engagement, à savoir lutter contre la pauvreté mondiale pour qu’enfin des mesures tangibles soient prises.

Ce jour revêt toute son importance et c’est pourquoi, à l’unisson, nous devons rappeler les Objectifs de développement durable qui devaient conclure avec les Objectifs du millénaire, en rappelant par la même occasion que le premier engagement consistait en l’éradication partout et définitivement de la pauvreté.

Il nous est demandé d’agir en faisant preuve d’une plus grande solidarité envers cette cause qui ne coûte rien, sauf un simple bandeau blanc et de n’avoir de cesse de plaider en faveur de ces innombrables dans la détresse de la pauvreté. Ce qui est, d'ailleurs, bien illustré par les grands mouvements migratoires actuels traversant la Méditerranée certes mais aussi au niveau de l’espace européen.

La misère n’est pas une fatalité, chacun doit apporter sa contribution pour la bannir. Le 1er juillet, encore appelée Journée du bandeau blanc, nous interpelle pour le port de celui-ci, symbole de l’action mondiale contre la pauvreté.

Chaque 1er juillet, en effet, des milliers de personnes à travers le monde arborent ce bandeau blanc, pour multiple raisons où s’allient sympathie et engagement pour les pauvres. Cette journée se caractérise par une marche populaire baptisée « Longue marche pour la justice ».

 

Ferréol Gassackys

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Édition Quotidienne (DB)

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