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Samedi 19 Octobre 2019 - 18:06

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Qui sont ces agents publics qui tordent le bras aux opérateurs économiques en leur prenant le peu de dividendes qu’ils assemblent difficilement dans ce moment de crise propice à l’amélioration du climat des affaires ? Comment procèdent-ils et quelles mesures devrait-on prendre pour espérer mettre un terme à ce phénomène avoisinant la prédation ?

Pour l’heure, la liste de ces « agents » n’est pas dressée, peut-être que leur mode opératoire n’est pas déterminé tant il prendrait différentes formes. On imagine au moins qu’il pourrait s’agir d’un ensemble de conduites allant du trafic d’influence à l’escroquerie : faire croire à un interlocuteur qu’on est envoyé par une grande autorité ; lui faire admettre qu’il court le risque de ne pas prospérer dans ses affaires s’il ne tient pas compte de ceci ou de cela. Par exemple.

Ce que nous relayons ici, sans prétendre lyncher qui que ce soit, est ressorti du Conseil des ministres tenu, vendredi 18 octobre. Au cours de celui-ci, le compte rendu publié à cette occasion faisant foi, le président de la République a engagé le gouvernement à « porter une attention soutenue aux mesures qui doivent permettre l’assainissement et l’amélioration du climat des affaires dans notre pays ».

Le chef de l’Etat avait auparavant « particulièrement stigmatisé la pression qu’un certain nombre d’agents publics font peser sur les opérateurs économiques exerçant dans divers secteurs de la vie nationale ». Second extrait du compte rendu cité. Il est tout à fait clair que cette façon de faire nuit dangereusement à la reprise économique que la sortie de tunnel négociée de haute lutte avec les partenaires extérieurs du Congo a facilitée, il y a quelques mois.

Par conséquent, il est utile, urgent même, qu’avec méthode, le gouvernement qui a montré sa capacité à conduire les réformes dans différents secteurs malgré les pesanteurs inhérentes à l’état actuel de notre société, lourde de ses dysfonctionnements, prenne le taureau par les cornes. S’il est une chose qu’il doit savoir, elle est que les Congolais attendent beaucoup de leurs autorités et sont prêts à les accompagner dans les réformes qui brisent les antivaleurs.

Les Dépêches de Brazzaville

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