Opinion

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Catastrophe

Mardi 14 Janvier 2020 - 12:33

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L’effondrement, en fin de semaine dernière, des trottoirs sur une partie de la Corniche, en plein cœur de Brazzaville, est catastrophique à tous égards. Pour au moins trois raisons que voici résumées : d’abord parce qu’il perturbe gravement la circulation dans les quartiers les plus animés de notre capitale ; ensuite parce qu’il fait peser de lourdes menaces sur les lieux emblématiques tels que le viaduc qui a permis de désenclaver une bonne partie du quartier de Bacongo ; enfin parce qu’il conduit les simples citoyens que nous sommes à nous poser des questions sur le bon usage des sommes considérables qui ont été déboursées par l’Etat pour la construction de cet ensemble.

Ces questions sont d’autant plus justifiées que dans plusieurs départements du pays la dégradation des voies routières s’est accélérée ces derniers mois de façon dramatique. Il suffit, pour s’en rendre compte, de partir, toujours depuis  Brazzaville, vers le nord du pays c’est-à-dire les Plateaux, les deux Cuvettes, la Likouala et de constater notamment que la route nationale n° 2 est devenue un véritable piège dans lequel les voitures, les bus, les camions s’enlisent les uns après les autres. Avec, comme conséquence, une crise économique et sociale qui ne dit pas encore son nom, mais qui finira tôt ou tard par provoquer un choc politique de grande ampleur.

A ce niveau de réflexion, il convient de préciser que les pouvoirs publics ont pris la juste mesure du problème auquel ils se trouvent aujourd’hui confrontés comme le montre la décision, prise récemment, de confier au génie militaire la restauration rapide des parties les plus dégradées de cette grande voie routière. Mais de dire aussi que l’Etat va devoir aller plus loin, beaucoup plus loin même, dans la mise en place d’un mécanisme de sauvegarde des infrastructures de communication sur l’ensemble du territoire en raison de l’aggravation prévisible des pluies et des épisodes orageux ; une aggravation dont les érosions dans plusieurs quartiers de Brazzaville donnent désormais une idée précise.

Ajoutons, pour conclure provisoirement sur le sujet, que les autorités de la République vont devoir également renforcer le contrôle des travaux routiers effectués par des entreprises privées dont la réputation se trouve désormais entachée par la catastrophe à laquelle nous avons assisté ces derniers temps.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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