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Echéance

Jeudi 14 Novembre 2019 - 9:58

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Dans la perspective de la prochaine élection présidentielle au Congo, les partenaires extérieurs ont commencé à s’exprimer. Pour alerter sur la nécessité d’obtenir que cette échéance majeure dans la vie du pays se déroule dans les meilleures conditions de tranquillité possibles. En un mot, qu’elle ne soit pas perçue par les uns et les autres comme une fin en soi. Pour cela, tous devraient trouver dans les vertus du dialogue la principale alternative pour y parvenir.

En visite de travail à Brazzaville, le représentant spécial pour l’Afrique centrale, chef du bureau des Nations unies, Louncény Fall, a rencontré dans ce sens, pendant plusieurs jours, les représentants des partis politiques pour porter le message de la responsabilité et de l’apaisement. Suivant les déclarations de ses interlocuteurs reprises par la presse, le diplomate onusien a dû noter que le sujet au cœur de ses audiences mérite toute l’attention. D’où son insistance à dire que le passé récent du Congo fait de violences sociopolitiques peut servir de repère pour assoir ou renforcer la stabilité.

Au regard des exhortations diplomatiques telles qu’elles s’expriment, les Congolais saisiront-ils l’opportunité du dialogue à venir pour poursuivre la consolidation patiente de leur gouvernance politique ? Car il serait dommageable que ceux qui ont pris l’habitude, avec ou sans mandat, de parler au nom de leurs compatriotes, se comportent comme si depuis l’avènement de la démocratie pluraliste en 1991, rien ne s’est passé dans le pays. Comme s’il y avait d’un côté les bons et de l’autre les mauvais ; comme si les institutions qui se sont succédé depuis lors n’avaient pas la légitimité de leur existence.

Au fond, depuis trois décennies, les mêmes acteurs ont chacun à sa manière pris une part active dans la vie de la nation. Il est assez rare qu’on en trouve qui n’ait pas occupé les bureaux que voici là-bas aujourd’hui confiés à un autre Congolais. Ceci pour dire qu’ils se connaissent si bien et peuvent, s’ils portent à cœur la cause nationale comme ils le déclarent publiquement, créer les conditions d’une paix durable dans un pays où les élections ne devraient plus engendrer la peur .

Les Dépêches de Brazzaville

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