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Édou

Lundi 17 Mars 2014 - 0:52

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Si vous cherchiez une preuve que l’influence de notre pays grandit de jour en jour, elle vient de vous être donnée par la cérémonie familiale qui s’est déroulée vendredi à Édou, le village de Denis Sassou-N’Guesso. Ce jour-là, en effet, autour de l’épouse, des enfants, des parents proches ou lointains, des amis de notre président étaient présents, quatre chefs d’État, et l’un des plus proches collaborateurs du pape François, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya.

Hautement symbolique est le geste que ces cinq hommes ont fait ce 14 mars 2014 dans un moment difficile pour l’Afrique qui affronte des crises ethniques et religieuses dont nul ne sait ce qu’il sortira dans le proche avenir. Même si la presse a très logiquement été tenue à l’écart des entretiens informels qui se déroulaient à Édou, l’on peut imaginer ce qui s’est dit, par exemple, entre le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, et le président Denis Sassou-N’Guesso, ou entre ce dernier et l’archevêque de Kinshasa, membre du « G 8 » constitué par le souverain pontife pour l’assister dans la réforme de l’Église.

Chacun sait, en effet, que lors de sa visite à Rome, en décembre dernier, Denis Sassou-N’Guesso s’est entretenu avec le pape de l’extrême danger que l’affrontement entre les musulmans et les chrétiens fait courir à cette partie de l’Afrique. Et chacun sait aussi qu’en s’impliquant personnellement dans la recherche d’une issue démocratique à la crise qui déchire la Centrafrique, notre président a joué un rôle important dans la mise en place du régime de transition que dirige Catherine Samba-Panza. Impossible, dans ces conditions, de penser que ces questions essentielles n’ont pas été abordées de nouveau sur les berges de la rivière Alima, où le chef de l’État vient se ressourcer de façon régulière.

Ajoutons, pour faire bonne mesure, qu’il se murmure ici et là que Denis Sassou-N’Guesso pourrait bien être l’un des porte-paroles de notre continent lors du sommet Afrique-Europe qui se tiendra à Bruxelles dans les premiers jours d’avril. Étant donné l’importance que revêtira cette rencontre, il serait pour le moins surprenant que le sujet n’ait pas été traité d’une manière ou d’une autre à Édou. Édou, qui pourrait bien devenir dans les années à venir l’un des lieux de rencontre où se débat le plus librement l’avenir du continent.

Les Dépêches de Brazzaville

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