Égoïsme, aveuglement …

Toutes les informations qui remontent vers nous confirment ce que les peuples émergents redoutaient à la veille du Sommet des Nations unies sur le climat : à savoir que les grandes puissances industrielles sont trop égoïstes, trop penchées sur leur nombril, trop indifférentes au sort de l’humanité pour s’engager sérieusement sur la voie de la préservation de l’environnement. Toujours promptes à donner des leçons de bonne gouvernance au reste de la planète, elles refusent de payer le prix de leur inconscience et, de ce fait, accélèrent les dérèglements climatiques qui provoqueront à coup sûr des catastrophes en série avant même la fin de ce siècle.

Le plus étonnant, dans cette affaire, est que ces nations richissimes savent fort bien où les conduira inéluctablement leur refus de prendre les dispositions nécessaires, mais qu’aucune d’elles n’en tire les conclusions qui s’imposent. Et cet aveuglement suicidaire apparaît d’autant plus révoltant que c’est, au final, l’espèce humaine toute entière qui pâtira de l’inconscience des « grands».

Question donc : que peuvent faire, dans un tel contexte, les pays en développement qui ne commettent pas les mêmes erreurs et qui se préoccupent de préserver la nature avec les moyens très faibles dont ils disposent ? Réponse évidente, pour nous en tout cas : poursuivre sans dévier sur la voie où ils se sont courageusement engagés, mettre en place les accords régionaux de protection qui finiront par s’imposer comme des modèles, se battre sans répit sur la scène internationale afin de convaincre les nations industrielles qu’elles vont se détruire. Bref, donner plus que jamais l’exemple.

Sans doute cette stratégie n’aura-t-elle aucun effet immédiat, mais les catastrophes naturelles aidant, elle finira par payer et par convaincre les autorités de ces pays qu’ils feraient bien d’écouter ce qui leur est dit. Conclusion donc : plus que jamais, il importe que les pays comme le nôtre fassent entendre leur voix dans les enceintes où sont étudiés les problèmes de ce temps.  

L’échec prévisible du sommet qui vient de se tenir à New-York ne doit nullement décourager celles et ceux qui, de par le vaste monde, se battent sans jamais se décourager pour la préservation de la nature.