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Foot féminin

Samedi 22 Juin 2019 - 17:15

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Comme si cela sortait de l’ordinaire : des femmes engagées de toutes leurs forces sur un terrain de football naguère l’apanage des hommes. Le mondial de foot féminin qui se déroule présentement en France le montre bien, les femmes ont pris leur place dans les arènes du ballon rond et cela risque de devenir viral dans un proche avenir.

Jeunes, belles et fortes, elles s’y exercent avec un talent incroyable. Elles tiennent tous les postes, se rendent maîtresses de passes, de dribles, d’amorties de poitrine, de parades aussi (pour ce qui est des gardiennes) et tout naturellement marquent des buts. Comme chez les hommes, il leur arrive de subir les déconvenues de l’arbitrage, les sentences inattendues de la vidéo assistant referees- VAR- quand souvent ceux et celles dont le métier est de conduire les matchs, sifflet à la bouche, paraissent dépassés par les événements.

Pour voir que le ballon rond féminin prend de l’ampleur, que les footballeuses font des fans inconsolables chez les hommes, il faut s’en tenir à la mobilisation qui s’observe dans les stades français. Les nations en compétition sont emportées par les mêmes élans chauvins tout à fait tolérables qui se résument en la volonté de chacune d’emporter la coupe au terme de l’haletante phase finale.

En termes de palmarès de ce mondial féminin qui ne se joue officiellement que depuis 1991, les Etats-Unis sont le pays le plus titré avec trois trophées à leur compteur. Leurs ambassadrices sont données au top dans les débats en cours en France. En sept éditions, exceptée celle qui se déroule sous nos yeux, l’Allemagne talonne les Etats-Unis avec deux victoires, suivie de la Norvège et du Japon qui comptent chacun un butin en or. Cela fait des envieux et des envieuses.

Pour le pays hôte de la compétition, la France, qui a récolté le prestigieux sésame chez les hommes, il y a deux ans en Russie, il ne serait pas si mauvais, malgré le ton très mesuré de l’entraîneuse des Bleues, de le voir (re)conquérir la première marche du podium. Dans leurs commentaires, nos confrères présents sur les chaînes télé qui diffusent les matches s’entichent de cette volonté de gagner la coupe, quand bien-même, l’autre jour, la victoire « à tout prix » des Françaises contre les Nigérianes avait fait jaser.   

Pour la suite, les Bleues seraient bien inspirées de tenir leurs nerfs car à mesure que se multiplieront ces rencontres de haut niveau, les muscles s’en ressentiront fortement. Peut-être que la passion de l’emporter dans leurs propres installations, comme naguère les hommes en 1998, après la déception de 1938, conditionnera-t-elle encore un peu plus les protégées de Corinne Diacre.

Un mot pour les représentantes africaines à ce rendez-vous du partage d’expériences. Avec leurs trois équipes, elles ont donné ce qu’elles ont pu, qualifiant deux des leurs en 8e de finale. Malgré la dureté des épreuves, elles doivent se concentrer encore un peu plus pour avancer plus loin.

Mais à toutes les dames qui surprennent par leur motivation à taper dans le ballon, nous leur souhaitons moins de blessures et voyons qu’elles seront toujours fières de ne jamais maquer de rester elles-mêmes.

Gankama N'Siah

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