Reprise

Après cinq années de grande récession, le Congo est-il en train de retrouver le chemin de la croissance ? Si l’on en croit les dernières nouvelles venant de sources dignes de foi, la réponse à cette préoccupation est oui, mais prudence tout de même !

Il est vrai que dans un communiqué de presse publié, le 9 mai dernier, le Fonds monétaire international (FMI) était demeuré optimiste sur la situation du Congo. Il prédisait une croissance de l’ordre de 5%, cette année, voire un peu plus, tablant sur la pertinence d’un certain nombre d’indicateurs parmi lesquels : « Une forte expansion de la production pétrolière, une reprise de la croissance du secteur non pétrolier, une bonne tenue des secteurs agricole, du bois et des transports ».

Les annonces de l’institution financière de Bretton Woods viennent d’être confirmées par les experts nationaux qui étaient réunis à Brazzaville, le week-end, en comité monétaire et financier. De ce qui est ressorti de leurs échanges, il y a incontestablement de quoi fonder l’espoir sur la poursuite du redressement de l’économie nationale. Des chiffres publiés à cet effet vont dans ce sens. En même temps, les appels à une stricte observation de la discipline budgétaire relayés par ces derniers indiquent qu’on est dans une option de sortie de crise marquée par de nombreux écueils.

Pour les experts, l’assainissement des finances publiques, la mobilisation des recettes intérieures et la rationalisation des dépenses constituent l’essentiel des batailles à venir. Elles doivent être sous-tendues par la poursuite des réformes dans toutes les composantes des institutions nationales. Il y a lieu de rassurer tous les partenaires au rang desquels celui avec lequel un accord de facilité élargie de crédit a été trouvé.   

Ceci pour dire que les longs efforts de restructuration qui l’ont à nouveau rendu éligible aux emprunts extérieurs seront vains si le Congo ne saisit pas l’opportunité offerte par cette nouvelle donne pour se rendre maître de son destin.