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Santé

Mercredi 13 Mai 2020 - 18:00

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Le constat quasi général dressé au miroir de la pandémie du Covid-19 est que dans de nombreux pays, les systèmes de santé sont ou inadaptés, ou défaillants. Cela ne veut pas dire que tous les gouvernements ont mis les mêmes moyens, accordé la même attention aux effets de cette crise sanitaire qui se prolonge. Pour autant, les uns et les autres réfléchissent désormais à l’après-coronavirus.

D’un certain point de vue, une fois cette crise passée, le problème ne se posera pas uniquement en termes de dotation des hôpitaux en équipements de pointe ou d’affectation dans ces structures de professionnels rompus à la tâche. Le vrai problème sera de savoir si les nombreux traitements prodigués jusque-là pour soigner les nombreuses maladies affectant au même moment les êtres humains habitant les cinq continents sont réellement adaptés.

Entre ceux qui s’en prennent aux fabricants et marchands mondiaux de vaccins qualifiés d’inopérants, écoulés à grande échelle, disent-ils, dans le seul but de faire du fric, et ceux qui doutent des diagnostics posés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, la confusion grandit. Si l’on n’y prend garde, à terme, une méfiance indicible pourrait s’installer entre, d’une part, les populations auprès desquelles est souvent recensée la grande masse de patients et, d’autre part, le système sanitaire mondial chez qui les pouvoirs publics et le corps médical héritent les protocoles de traitement des pandémies.

En raison de l’impact du Covid-19 sur nos habitudes ancrées, le temps présent est à la remise en question des certitudes d’hier. Il est indispensable que cette quête des savoirs nouveaux n’anéantisse pas complètement les socles sur lesquels, jusque-là, l’humanité a essayé de tenir. Ces derniers temps, sur les réseaux sociaux, experts et spécialistes sortis de l’ombre du fait des tâtonnements enregistrés partout dans la riposte à la maladie battent en brèche certaines mesures édictées par les autorités publiques sur recommandation des structures officielles de santé.

Qu’il s’agisse du confinement à domicile de la population, du port obligatoire du masque, du couvre-feu et même de la distanciation sociale, le bénéfice n’est pas celui escompté insistent ces messieurs et dames qui s’expriment sur internet avec la volonté de convaincre. Il s’agit d’une bataille de communication qui met aux prises les libre-penseur et les grandes officines qui elles font partie d’un système global vers lequel convergent les influences d’ordre économique, politique, financier et culturel. Ceux qui la regardent se développer ne savent parfois plus à quel saint se vouer. La santé n’ayant pas de prix comme on a coutume à le dire, l’information qui concerne ce domaine doit gagner en clarté pour que chacun sache en tirer le meilleur parti.    

Les Dépêches de Brazzaville

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