Communiquer

Après la conclusion, le 11 juillet dernier, de l’accord de facilité élargie de crédit entre le Congo et le Fonds monétaire international, la tâche principale à laquelle doit s’atteler le gouvernement est évidemment sa mise en œuvre. On le sait contraignant comme cela a souvent été le cas des programmes élaborés de connivence avec les experts de cette institution financière internationale.

A côté de cette première tâche, il y en a une seconde qui mérite, elle aussi, d’être inscrite au nombre des priorités, celle d’en vulgariser les grandes lignes. L’objectif n’est certainement pas de retirer la parole à ceux qui doutent de la capacité des pouvoirs publics à tenir leurs engagements. Il consiste à expliquer aux Congolais qui l’attendaient plutôt depuis longtemps, dans quelle mesure cet arrangement les aidera à mieux se porter après tant de sacrifices consentis.

Cet exercice d’explication, le Premier ministre l’a commencé le 18 juillet à l’occasion d’une séance de questions-réponses avec les journalistes. Clément Mouamba l’a poursuivi avec les députés et les sénateurs dans la formule de la question orale au gouvernement, avant d’échanger, hier 1^er août, avec les responsables des partis membres de la majorité présidentielle.  

Toutes ces rencontres lui permettent de répéter, avec d’autres mots sans doute, le premier qu’il a prononcé devant la presse dès l’annonce du dénouement. A savoir que cet accord est « une bonne nouvelle pour le Congo », mais représente de nombreux autres obstacles que le pays doit passer.

Le gouvernement gagnerait à multiplier ce genre de rencontre avec d’autres partenaires sociaux pour obtenir d’eux l’adhésion qu’il faut car ils font partie des couches concernées par les différentes mesures d’assainissement de la gouvernance publique contenues dans le texte.

Ce défi de communiquer et toujours communiquer est semblable à celui qui a occupé l’exécutif congolais durant les deux années de longues négociations avec le FMI. Négocier et continuer de négocier.