Opinion
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CouleursLundi 30 Décembre 2019 - 10:37 La fête de Noël annonçant le Nouvel An a vu les principales places de Brazzaville et autres lieux de réjouissances se parer aux couleurs multiples. Il n’y avait pas lieu de penser que, de leur côté, les politiques congolais resteraient les bras croisés, alors que pointent à l’horizon les échéances électorales vouées à être pour eux des moments de prise de parole déterminants. En termes de couleurs, ils viennent d’annoncer les leurs sans atermoiement pourrait-on dire. A commencer par le président de l’UDH-Yuki, Guy-Brice Parfait Kolélas qui ne s’interdit pas d’être candidat à l’élection présidentielle de 2021. Comme nous l’avons écrit dans nos colonnes, l’ex-ministre n’a encore rien formalisé puisqu’il suggère que s’il a en face quelqu’un qui peut le convaincre par la pertinence son projet de société, il n’hésiterait pas à lui apporter son entier soutien, et donc de se désister en sa faveur. L’autre voix qui s’est fait entendre en écho est Pascal Tsaty Mabiala. L’homme a l’habitude des phrases choc. Premier secrétaire du principal parti de l’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale –Upads-, et chef constitutionnel de l’opposition, le député de Loudima, dans la Bouenza, en est venu purement et simplement à demander le report de l’élection présidentielle de mars 2021. Il argue que dans une année, les conditions ne seront pas réunies pour que se déroulent des élections normales. Que lui répondra-t-on dans les autres officines politiques qui se préparent déjà pour ce scrutin ? Il y a quelques jours, en effet, des forces politiques proches de la majorité présidentielle se prononçaient pour la candidature du président Denis Sassou N’Guesso. Son propre parti, le Parti congolais du travail-PCT- achève ce lundi 30 décembre les travaux de son cinquième congrès. Il se prononcera nécessairement sur les prochaines élections. Il est évident que l’offre présentée par Pascal Tsaty Mabiala d’une transition politique jusqu’en 2023, avec Denis Sassou N’Guesso comme chef de l’Etat, un gouvernement d’union nationale comme machine de mise en forme du processus électoral sera scrutée avec attention dans le pays. Non seulement cette offre est de nature à rompre l’équilibre d’une situation intérieure qu’aucun trouble majeur ne menace en apparence, mais elle pose le problème, sans doute réel, du rapport du politique congolais au régime qu’il a choisi voici vingt-huit ans jour pour jour quand souffla avec l’apprêté que l’on connaît le vent de la démocratisation et du multipartisme synonyme de désignation des dirigeants par la voie des urnes. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |