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Urgence

Lundi 16 Mars 2020 - 19:20

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S’il fallait une preuve que ce qui était écrit dans notre édition parue hier à propos des effets dérivés de la pandémie du coronavirus est tout à la fois juste et malheureusement inévitable, les informations qui se sont multipliées tout au long de cette même journée concernant le ralentissement, pour ne pas dire l’arrêt, de la croissance mondiale, le confinement des grands marchés internationaux, l’effondrement des bourses sur les cinq continents, la chute brutale des cours du pétrole aux Etats-Unis et en Europe sont là pour la confirmer de façon accablante.

 

Au point que l’on se demande aujourd’hui, à juste titre, si la crise sanitaire dont nous vivons les premières semaines ne débouchera pas sur une crise économique et financière de même ampleur que celle de 1928 dont les effets dévastateurs furent à l’origine de la Deuxième Guerre mondiale. L’Histoire, la grande Histoire ayant une fâcheuse tendance à se répéter il se peut, en effet, que la fermeture brutale des frontières entre les nations provoque à l’échelle du globe des tensions telles qu’un conflit planétaire finisse par se produire. Et c’est d’ailleurs sur cette hypothèse que les spécialistes de la géopolitique se penchent désormais.

 

Dans ce contexte pour le moins inquiétant rien n’est plus important pour notre continent, l’Afrique, qui est encore relativement peu touché par la pandémie du Covid-19, que de se rassembler et de coordonner ses efforts dans le but de prévenir le pire. Le pire qui se traduirait par un effondrement général que chacun d’entre nous, où qu’il vive, subirait et paierait au prix fort avec, au-delà des centaines de milliers voire même des millions de morts que provoquerait la pandémie, un arrêt brutal et général de l’émergence qui plongerait la communauté africaine tout entière dans le chaos.

 

Inviter les chefs d’Etat et de gouvernement à se retrouver rapidement pour réfléchir ensemble aux dispositions qu’il convient de prendre dans le but de prévenir le pire est de façon très évidente l’urgence du moment très particulier que nous vivons. Outre le fait qu’un tel Sommet rassurerait les peuples africains en démontrant que leurs dirigeants ont pleinement conscience de l’enjeu vital que constitue une réponse collective à la crise qui débute, la tenue d’un tel Sommet enverrait un signal fort, très fort, à la communauté mondiale qui elle-même génèrerait de puissants appuis.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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