Opinion
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L’or noir encore !Samedi 25 Avril 2020 - 13:55 Nous avons évoqué cette hypothèse dans nos colonnes à plusieurs reprises ces derniers mois et si nous y revenons aujourd’hui ce n’est pas sans raison étant donné le nouvel avertissement que le président américain Donald Trump vient d’ envoyer aux autorités iraniennes : si, pour une raison ou pour une autre, le conflit latent qui oppose l’Iran à Israël, donc aux Etats-Unis, vient à dégénérer et se traduit par la fermeture du Détroit d’Ormuz par où transite le tiers du commerce mondial d’hydrocarbures, les prix du pétrole et du gaz s’envoleront à nouveau. Et, de ce fait, la crise financière qui nous frappe, nous Africains producteurs d’or noir, disparaîtra aussi vite qu’elle nous a durement touché ces derniers jours à cause de l’extension planétaire du coronavirus. La menace proférée par le locataire de la Maison Blanche est aussi claire que simple : si une embarcation iranienne, petite ou grande, s’approche trop près d’un navire américain dans le Golfe, elle sera aussitôt détruite ; avec tous les effets destructeurs que cela aura, notamment le blocage pur et simple du détroit d’Ormuz par les vedettes rapides des « Gardiens de la révolution ». Mais comme l’Iran est asphyxié par les sanctions prises à son égard pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire et par les retombées économiques de la pandémie du coronavirus, il est probable, pour ne pas dire certain, que la menace de Donald Trump aura l’effet inverse de celui attendu, officiellement du moins, à Washington et fera éclater le conflit qui couve depuis des années dans cette partie du monde. Regardons en effet la vérité en face : les Etats-Unis, qui sont durement frappés par l’effondrement aussi violent qu’inattendu lundi et mardi des cours du WTI (autrement dit du pétrole et du gaz de schiste), ont aujourd’hui tout à gagner dans un conflit ouvert avec Téhéran. Un tel affrontement aura, en effet, comme résultat immédiat, s’il complique ou même bloque l’accès au Golfe Persique, de sauver l’économie américaine du désastre que provoquera inévitablement l’arrêt de la production du nouvel « or noir » qui avait propulsé ces dernières années les Etats-Unis dans le groupe de tête des pays producteurs d’hydrocarbures. N’oublions jamais que Donald Trump est d’abord et avant tout un homme d’affaires et que sa réélection, en 2021, dépend très largement de ce qui va se passer sur ce terrain éminemment stratégique dans les prochaines semaines. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |