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Jeudi 20 Août 2020 - 19:04

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Dans le temps pour le moins difficile que nous vivons, avec la pandémie du coronavirus qui aggrave les difficultés économiques et financières générées depuis trois ans par l’effondrement brutal des cours de l’«or noir »  sur les marchés mondiaux, rien n’est plus important, finalement, que de veiller à ce que cette double crise ne conduise pas les plus pauvres d’entre nous à descendre dans la rue pour clamer leur désespoir. Si, en effet, la violence dans l’espace public vient se surajouter aux tensions que doit gérer l’Etat à travers ses différentes institutions l’on peut être certain que les mois à venir seront semés de troubles qui perturberont fortement les élections de 2021-2022. Et, sincèrement, nous n’avons pas besoin que de fortes tensions politiques viennent se surajouter aux tensions sociales présentes.

 

Si nous évoquons cette question ici et maintenant c’est parce que, dans ce contexte très particulier rien n’est plus important pour la puissance publique sous toutes ses formes que d’observer avec la plus grande attention ce qui se passe au sein de la société civile. Si elle ne le fait pas dans les semaines et les mois à venir, elle se trouvera en effet confrontée à des crises qu’elle aura la plus grande difficulté à gérer, des crises dont ce qui s’est passé mardi dans le quartier Kanga-Mbandzi   de Talangaï, à Brazzaville, avec la descente dans la rue de jeunes gens dont les familles ont été victimes de l’explosion du 4 mars 2012 donne dès à présent une idée précise. Certes, de telles tensions ne mettraient pas en question la stabilité intérieure du Congo, mais si elles venaient à se multiplier en raison de la crise que nous traversons elles projetteraient du pays une image négative qui, elle-même, ralentirait fortement le rebond général que chacun de nous attend et espère.

 

Pour dire les choses de façon encore plus claire il revient aux acteurs de la société, qu’ils soient élus, fonctionnaires ou simples citoyens, d’agir pour aider l’Etat à prévenir les troubles éventuels que les difficultés présentes portent en elles et qui, soit dit en passant, menacent aujourd’hui la stabilité de tous les pays sur les cinq continents. Une action collective qui suppose, d’abord, une observation permanente, soutenue, attentive ne relevant pas de l’espionnage mais de la protection de l’Etat de droit dans lequel nous vivons depuis deux décennies ; une action collective qui exige, ensuite, la mobilisation de toutes les classes sociales au côté de la puissance publique afin que la paix intérieure soit garantie.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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