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TerreMardi 10 Novembre 2020 - 18:21 Parmi les leçons que nous donne la relance qui était prévisible de la pandémie du coronavirus sur les cinq continents figure en bonne place le fait que le puissant mouvement de la mondialisation sur lequel s’est construite la richesse des grandes nations depuis un demi-siècle peut à tout instant s’arrêter et plonger, de ce fait, ces mêmes grandes nations dans une crise économique dont elles auront le plus grand mal à se relever. Il suffit pour s’en convaincre de regarder comment les puissants de ce monde – Etats-Unis, Europe, Chine, Inde, Russie et autres « Grands » – se trouvent désarmés face à l’expansion de la Covid-19 même si, apparemment, la mise au point d’un vaccin ne devrait pas tarder.
En frappant de plein fouet les économies riches, mais surtout en rompant les liens commerciaux qui s’étaient développés entre elles à partir des années soixante-dix du siècle précédent, la pandémie a démontré l’extrême fragilité du commerce mondial. Provoquant un repli sur soi des pays riches et moins riches de la planète qui a eu pour conséquence immédiate l’appauvrissement brutal des populations et la hausse vertigineuse de l’endettement des Etats contraints de se porter sans attendre au secours des plus défavorisés, la crise sanitaire a fortement ébranlé les fondements matériels sur lesquels s’était bâtie la croissance mondiale. Nous en constatons dès à présent les effets désastreux partout dans le monde.
Conclusion, provisoire bien sûr, de ce qui précède : la véritable richesse des nations de ce temps se trouve aujourd’hui et plus que jamais concentrée dans les ressources naturelles que celles-ci possèdent, ressources qui peuvent seules leur procurer les ressources financières dont elles ont aujourd’hui le plus grand besoin. Or parmi ces ressources figurent en première ligne non plus les minerais, les gisements, les matières premières de toutes sortes dont l’exploitation industrielle générait jusqu’à présent l’essentiel des recettes des Etats, mais l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’énergie électrique issue des barrages sur les rivières. Autant de richesses encore très sous-exploitées qui permettront aux pays comme le nôtre d’asseoir leur croissance à venir sur des bases infiniment plus solides.
Tirons donc dès à présent les leçons de la crise qui nous frappe comme toutes les nations de la planète et concentrons sans plus attendre nos efforts sur la mise en valeur des trésors naturels que nous détenons.
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