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A charge pour les délégués

Samedi 27 Février 2021 - 16:24

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La pandémie de covid-19 pèsera nécessairement sur les mobilisations relatives à la future élection présidentielle. Il est certain que les sept candidats à ce scrutin pourront être amenés à réduire leurs tournées dans le pays en optant pour la délégation de certaines de leurs prérogatives à des équipes installées à demeure dans plusieurs localités.

La charge reviendra à ces « ambassades » de mener à bien la campagne électorale au nom de leurs champions, de veiller chacune à ce que l’argumentaire construit pour vendre ces « produits » électoraux soit le mieux anglé, le mieux tourné vers les populations cibles.

Les électeurs, on le sait, peuvent changer d’avis en fonction du discours qu’ils entendent, des attentes qui sont les leurs, quand bien même il y en a dont l’attachement au candidat pour un tas de raisons ne fait pas changer d’opinion. Ce sont des inconditionnels qui votent les yeux fermés.

Comment faire pour décider les indécis ? Comment mieux représenter son candidat dans une ville, un village où ce dernier n’a pas été vu depuis un certain temps, et où aucune référence le concernant n’est palpable ? Enfin, comment s’assurer que le discours que l’on porte pour autrui sera compris et accepté de ceux à qui on s’adresse ?

Autant de questions qui dessinent à peu près les contours du travail qui attend les délégués des candidats-présidents aux quatre coins du Congo. Avec plus de 5000 bureaux de vote, il faudra à chacun de la ressource humaine suffisante pour marquer sa présence partout. Là-dessus, il ne faudrait pas compter seulement sur le préjugé positif que représentent les foules agitées dans les meetings électoraux.  

Etre présent partout où se joue le vote permettra de prévenir des annonces post-électorales bâties sur les soupçons de tricherie qui entachent souvent les processus électoraux dans de nombreux Etats en transition démocratique en Afrique et ailleurs. Ces précautions permettent aussi de se passer des auto-proclamations de victoire qui font souvent le lit des violences post-scrutins.

Aux acteurs impliqués dans la course finale à venir de savoir raison garder. Aux délégués régionaux des différents candidats de briller par l’exemple car dans cet exercice leur crédibilité ainsi que celle du « champion » qu’ils ont décidé de soutenir est un enjeu principal. La crédibilité du Congo au double plan interne et externe est aussi à ce prix.

Gankama N'Siah

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