J - 10

A dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, alors que sur le terrain les échanges d’idées et de projets se multiplient entre les candidats et les citoyens, il apparaît clairement que la société civile se mobilise pour faire mieux entendre sa voix, ses espoirs, ses attentes. Une mobilisation qui permet d’espérer que, le 21 mars, les électeurs se presseront dans les bureaux  de vote afin de déposer leurs bulletins  dans les urnes.

Au-delà du choix que chacun d’eux fera librement, cette mobilisation, si elle se confirme comme tout permet aujourd’hui de le penser, enverra un message fort non seulement à la nation congolaise, mais également à la communauté internationale qui observe avec la plus grande attention comment se préparent et se déroulent les grands scrutins sur le continent. Elle démontrera, en effet, que le jeu démocratique est une réalité bien concrète dans cette partie du monde qui a vécu et qui vit toujours des temps difficiles, mais qui est appelée à assumer un rôle de plus en plus important dans la gouvernance mondiale en raison de son poids humain, de l’importance de ses ressources naturelles, de sa responsabilité dans la protection de l’environnement terrestre, de la place qu’elle occupe dans la prévention et la gestion des crises.

Dans ce contexte très positif tout doit être mis en œuvre maintenant pour que, le jour venu, les électrices et les électeurs congolais puissent s’exprimer librement et voter pour leur candidat sans se trouver confrontés à des problèmes techniques qui perturberaient dangereusement le vote. Une exigence qui est bien perçue par les institutions et les administrations chargées de mener à bien le processus électoral en cours, mais dont il convient de rappeler l’importance sur le plan intérieur et extérieur.

Faire en sorte que chaque électeur puisse, le 21 mars, exprimer librement son choix est un impératif catégorique pour tous ceux et toutes celles qui joueront un rôle dans la tenue du scrutin. Au niveau national, bien sûr, mais également au niveau départemental et local, donc sur toute l’étendue du territoire, avec la volonté clairement affirmée de conforter le système démocratique que nous avons construit non sans mal au sortir des conflits internes de la fin du siècle précédent.