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Attention !Mardi 25 Mai 2021 - 20:30 Plus les jours passent plus il devient évident que l’immense région du Sahel sombre dans le chaos. En témoigne ce qui s’est passé lundi au Mali où les militaires ont arrêté le président et son Premier ministre sans le moindre respect des règles démocratiques.
Survenant après la mort brutale du président tchadien Idriss Déby et alors que les actes terroristes se multiplient dans les zones désertiques où prolifèrent les milices islamiques, cet acte incompréhensible confirme le fait que cette partie du continent se trouve aujourd’hui plongée dans un désordre institutionnel dont rien de bon ne peut sortir. Il témoigne également du fait que la force Barkhane et le G 5 Sahel n’ont pratiquement aucune chance de ramener la paix dans cette partie du continent.
Prévisible hélas ! depuis longtemps et très précisément depuis l’assassinat, programmé par les puissances occidentales, du « Guide libyen » Mouammar Kadhafi il y a dix ans, le désordre qui s’installe dans cette partie du continent fait désormais peser une menace directe sur l’Afrique centrale au cœur de laquelle nous vivons. Il lance à nos pays un avertissement dont leurs dirigeants doivent prendre la juste mesure. Pour dire les choses de façon encore plus claire, il doit nous amener à mettre rapidement en place sur toute l’étendue du Bassin du Congo les dispositifs de sécurité intérieure et extérieure qui permettront de bloquer la longue marche de l’extrémisme vers le grand Sud.
Placés comme nous le sommes, nous citoyens du Bassin du Congo, nous avons tous les moyens nécessaires pour protéger la paix dont dépend notre avenir proche et lointain. Mais encore faut-il que nous mettions en place les institutions collectives qui nous permettront de nous protéger contre les forces du mal dont ce qui se passe dans la partie nord du continent démontre la nocivité. Autrement dit que nous créions une communauté de défense capable de neutraliser les forces du mal avant que celles-ci nous submergent.
Ce qui se passe en Centrafrique démontre de façon claire que le temps du discours est révolu et que le temps de l’action est venu. Le temps de l’action, c’est-à-dire la mise en place d’une institution semblable à celle que les pays européens et les Etats-Unis ont édifiée pour se protéger au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, c’est-à-dire l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Ne nous leurrons pas, il y a urgence !
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