Opinion
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Des avancéesMercredi 7 Juillet 2021 - 19:26 Les organisateurs de la Conférence internationale sur la Libye, tenue les 23-24 juin, à Berlin, en Allemagne, se sont contentés du minimum. En réitérant l’appel au retrait des mercenaires et des forces étrangères de ce pays en guerre depuis 2011, et qui projette, malgré la complexité de la situation sur le terrain, d’organiser l’élection présidentielle et les législatives, le 24 décembre prochain. Malgré la volonté des facilitateurs de cette deuxième rencontre après celle qui eut lieu au mois de janvier 2020, toujours en Allemagne, il est à peu près clair que le conflit libyen est loin de connaître son épilogue. Au sortir de ce nouveau round de discussions entre acteurs libyens sous l’égide de l’Organisation des Nations unies, nombreux sont des observateurs qui accordent moins de chance à la tenue effective des élections en Libye dans cinq mois. Non seulement, en effet, l’une des conditions pour la faisabilité des élections, à savoir le retrait des mercenaires, pourrait ne pas être remplie dans les délais impartis, mais les appétits des puissances extérieures pour la Libye constituent depuis la chute de Mouammar Kadhafi, l’obstacle sur lequel buttent toutes les initiatives de paix en faveur de ce pays. De ce point de vue, les avancées dont ont parlé les protagonistes du sommet de Berlin sont si étroites que le problème de fond reste entier. D’une part, les Etats qui sont intervenus directement dans le conflit en 2011 maintiennent une pression diplomatique qu’explique une avalanche de sommets avec le résultat que l’on voit ; d’autre part les pays qui se sont installés en Libye après coup à travers paramilitaires, mercenaires et soldats réguliers gardent un certain avantage de terrain du fait de leur présence sur place. A la limite, personne ne bouge de là où il est et la vie continue dans une indifférence assumée. Et là, la voix de l’Union africaine, lancée avant même que le colonel Kadhafi ne subisse le sort qu’il a subi; celles d’autres acteurs, comme le chef spirituel de la communauté Ibadite depuis Brazzaville pour exiger l’implication de l’Afrique dans la résolution de la crise libyenne ; ces voix-là ne sont pas prises en compte par les négociateurs. La Libye est toujours un gîte pour mercenaires, supplétifs et autres soldats réguliers des puissances extérieures qui peuvent les utiliser comme bon leur semble et quand elles veulent. Il y a peu d’avancées. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |