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Capitalisme

Samedi 31 Juillet 2021 - 18:45

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En complément de ce que conclut la Réflexion sur la COP 26 publiée dans la dernière page de ce numéro, soulignons ici le fait qu’en trois mois les Gafam – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft – ont cumulé plus de 60 milliards d’euros de profits. Autrement dit que les géants du numérique n’ont jamais gagné autant d’argent, ni engrangé autant de bénéfices dans les comptes de leurs propriétaires.

 

Si l’on ajoute à ce chiffre les sommes faramineuses que les grandes entreprises industrielles des cinq continents ont-elles-mêmes mises de côté, l’on conclut qu’en moins de trois mois et malgré la crise économique qui résulte de la pandémie du coronavirus jamais, ou presque, les riches capitalistes n’ont autant prospéré. Ceci alors même que des centaines de millions, des milliards d’êtres humains se trouvent confrontés à une crise économique que le dérèglement climatique aggrave de jour en jour.

 

A quelques semaines de la tenue de la vingt-sixième conférence mondiale sur le climat, il convient donc, en effet, de dénoncer le fossé qui ne cesse de s’approfondir entre quelques dizaines de multimilliardaires et le reste de l’humanité. Un fossé dans lequel s’enfonce tout particulièrement le continent le plus peuplé de la planète, l’Afrique, notre Afrique, dont la Covid-19 aggrave de jour en jour les difficultés. Avec en toile de fond le scandale absolu que constitue la très faible livraison des vaccins sur le continent – 100 millions de doses à la date du 1er juillet au lieu des 800 millions promises ! – et la très faible vaccination des Africains – 1 % des 3,5 milliards d’injections réalisées dans le monde ! –.

 

Ce que démontrent les évènements tragiques que nous vivons aujourd’hui est bien le fait qu’au lieu de résoudre les problèmes auxquels se trouvent confrontés les peuples dits émergents, le système économique et financier actuel, sur lequel surfent les ultra-capitalistes de l’hémisphère nord, les aggrave bien au-delà du raisonnable. Autrement dit, plus l’économie mondiale se développe plus elle profite aux riches et ignore les pauvres de la planète. Croire qu’un tel système prolifèrera longtemps encore est une illusion dont les Etats et les gouvernements feraient bien de se débarrasser sans attendre car tôt ou tard il provoquera une révolution planétaire qu’ils paieront au prix fort.

Les Dépêches de Brazzaville

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