Effrayant !

Ce que l’Histoire retiendra du temps présent est bien le fait que les grandes puissances de la planète, au lieu de s’accorder pour lutter contre le dérèglement climatique, contre la pandémie de Covid-19, contre la pauvreté qui frappe de nombreux peuples du Tiers-monde, le fait donc que ces grandes puissances dépensent des sommes de plus en plus pharamineuses pour renforcer leur armement, se défier ouvertement, prendre le contrôle de régions entières de la planète, bref courir le risque de nous faire plonger  dans une nouvelle guerre mondiale.

Exposée de façon terrifiante par le romancier britannique Ken Follett dans son dernier livre « Pour rien au monde », que viennent de publier en France les Editions Robert Laffont, la mécanique infernale d’une troisième guerre mondiale provoquée par l’inconscience des Grands de ce monde est décrite de façon accablante en quelque sept cent soixante-quinze pages. Elle repose très exactement, très précisément sur ce que nous vivons aujourd’hui, à savoir la détérioration des relations entre la Chine, les Etats-Unis, la Russie, l’Europe que gèrent des gouvernants qui ne perçoivent visiblement pas les dangers que leur compétition fait courir à l’humanité tout entière.

Exactement comme cela s’est produit par deux fois durant le siècle précédent, provoquant la mort de centaines de millions d’êtres humains, la destruction de multiples grandes cités en Europe, en Asie et ailleurs, avant de s’achever sur les drames épouvantables d’Hiroshima et de Nagasaki que dévastèrent les armes nucléaires dont les Etats-Unis venaient tout juste de se doter. Exactement aussi comme cela se produira de nouveau dans les décennies à venir si la raison ne l’emporte pas enfin sur l’instinct destructeur qui inspire l’animal humain depuis son émergence sur la Terre où nous vivons.

Si les peuples du Tiers-monde, nous-mêmes donc, ne se mobilisent pas à temps pour faire comprendre aux Grands de ce temps que leur comportement est à tous égards suicidaire, ils en paieront lourdement les conséquences. Prions pour qu’ils le disent clairement lors du Forum sur la paix qui se tiendra à Paris, du 11 au 13 novembre, et qui réunira de nombreux gouvernants, au nombre desquels figurera en bonne place notre propre président, Denis Sassou NGuesso.