Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
PermissivitéJeudi 9 Décembre 2021 - 8:52 Les Congolais ont commenté, à la fin de la semaine dernière, une actualité sur laquelle les lumières ne se sont peut-être pas encore éteintes : des gens auraient entrepris de creuser dans les colonnes du viaduc qui relie Talangaï, le sixième arrondissement de Brazzaville, à la commune de Kintélé, à sept kilomètres plus loin au Nord. Les images diffusées par Télé-Congo montraient que des démolisseurs brisaient les piliers de l’ouvrage à l’aide d’outils appropriés, y retiraient la pierre précieuse (?) qu’ils recherchaient, recouvraient ensuite les fondations endommagées avec du sable afin de ne pas attirer l’attention de curieux ou d’éventuels contrôleurs. Selon les témoignages, au moins quatre colonnes ont été passées à la masse de démolition. Si ces incivismes n’étaient pas réprimés et que leurs auteurs, non identifiés pour l’heure et donc moins inquiétés, devaient poursuivre leur besogne, le viaduc se détériorerait peu à peu et s’exposerait à l’irréparable. Il y a bien eu l’effondrement de tout ou partie de telles infrastructures dans d’autres pays pour cause de vieillissement ou de mauvaise expertise mais pour le cas d’espèce, le mal découlerait d’un délit d’habitude. Car ce n’est pas la première fois que l'on assiste, chez nous, à une dégradation délibérée d’ouvrages publics. Dans la même partie de la ville, des citoyens s’en étaient pris à la pierre disposée en bordure de la deuxième sortie-nord de la capitale pour la prémunir des érosions et des coulées de sable. Aujourd’hui, la ceinture de cailloux et les ronces qui la soutenaient ne sont plus, hélas, qu’un lointain souvenir. En revanche, à la moindre intempérie, les riverains ayant participé à ce sabotage ou l’ayant laissé se produire sans s’émouvoir crient à l’indifférence des services municipaux. Sans se rappeler que l’on a beau la malmener, la nature reprend ses droits toujours de façon inattendue. La destruction des infrastructures collectives, une ville comme Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, y a aussi été exposée. Des citoyens ont arraché les batteries des lampadaires dédiés à l’éclairage public installés il y a quelques années, rendant volontairement ses droits à l’obscurité. On peut multiplier ces exemples sur l’ensemble du territoire national. Et se poser une seule question : pourquoi personne ne répond de rien ? Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |