Opinion

  • Éditorial

Campagne

Mardi 21 Décembre 2021 - 12:33

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Vue du grand Sud, l’évidence qui ressort de l’approche à grands pas de la campagne présidentielle en France est le fait que l’Afrique occupera de nouveau une place particulière dans la stratégie du futur ou de la future chef de l’Etat. Les uns après les autres, en effet, les candidates et les candidats, à commencer par le président sortant Emmanuel Macron, soulignent dans leurs discours et leurs messages audiovisuels le fait qu’une attention particulière va devoir être portée à notre continent dans les années et les décennies à venir.

Ceci pour les trois raisons suivantes: d’abord, le fait que son poids humain ne cesse de s’alourdir en raison de la jeunesse et donc du dynamisme de sa population ; ensuite, le fait que l’Afrique joue et jouera de plus en plus un rôle clé dans la lutte contre le dérèglement climatique qui menace de plus en plus  directement les pays riches de l’hémisphère nord ; enfin, parce que l’Afrique en général et le Bassin du Congo en particulier sont aujourd’hui perçus par les grandes puissances comme des partenaires incontournables dans les domaines stratégiques que sont l’économie, la finance, l’exploitation des ressources naturelles, le contrôle des flux migratoires, la sécurité…

Le mouvement qui se dessine en France, dans le cadre de la campagne électorale qui s’achèvera dans un peu plus de quatre mois, à l’issue donc des deux tours de la présidentielle, traduit en réalité la prise de conscience par tous les candidats et toutes les candidates que la France ne demeurera elle-même une grande puissance sur la scène mondiale que si elle préserve et même accroît les liens tissés dans le passé avec les peuples du grand Sud. Il traduit, autrement dit, le fait que la détention de l’arme nucléaire, la puissance des moyens militaires dont elle dispose et le poids de ses grands groupes industriels ne garantiront plus dans le proche avenir la place qu’elle occupait jusqu’à présent dans le cercle des Grands.

Dans ce contexte très particulier, il revient effectivement à chacune et à chacun de ceux qui aspirent à présider aux destinées de la France de bien réfléchir aux décisions qu’ils prendront à l’égard de leurs partenaires africains s’ils s’installent ou se réinstallent au palais de l'Elysée. Le destin de leur pays en dépendra, en effet, largement dans le contexte planétaire très particulier que provoque l’affrontement plus ou moins larvé des grandes puissances.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 13/5/2025 | Petite enfance
▶ 12/5/2025 | Négociations
▶ 8/5/2025 | Traque !
▶ 8/5/2025 | Pour les mêmes causes
▶ 6/5/2025 | Expertise nationale
▶ 5/5/2025 | Report
▶ 3/5/2025 | Espace Nkeni-Alima
▶ 29/4/2025 | Propriété intellectuelle
▶ 28/4/2025 | Pays de l’Est