Opinion
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DésescaladeDimanche 2 Janvier 2022 - 11:47 Les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine se sont parlés au téléphone, jeudi 30 décembre, pendant un peu plus de 3/4 d'heure. Dans la perspective de la rencontre au sommet, prévue le 10 janvier, à Genève, entre Américains et Russes, cette entrevue peut être considérée comme le premier signal d'une détente que l'on souhaiterait voir consolidée pour plusieurs raisons. Quand Washington et Moscou dialoguent, les bénéfices qu'en tire le monde peuvent être nombreux puisque quand ils décident d’envenimer leurs rapports, le risque que le reste des chancelleries vacillent est grand. Qu’on le veuille ou non, les États-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie rythment le cœur des relations internationales. Ils ont le secret de la controverse et peuvent parfois la pousser à un niveau d’inquiétude qui laisse craindre le pire pour la communauté des nations. Pour autant, et c’est le point positif qu’il convient de souligner dans cette relation toujours en dents de scie entre eux, la Maison Blanche et le Kremlin sont conscients qu’un conflit qui éclaterait du fait de leur implication directe mettrait l’humanité en péril. Hier comme aujourd’hui, les points de tension ne manquent pas entre le meneur du camp occidental que sont les Etats-Unis, et celui du reste des nations managées naguère par l’ex-Union soviétique, la Fédération de Russie. Concrètement, Joe Biden qui venait il y a quelques mois de se désengager des campagnes irakienne et afghane toutes deux coûteuses en énergie, en vies humaines et en crédibilité pour son pays et qui plus est attend les élections de mi-mandat, ne peut à nouveau vouloir que les soldats américains retournent au front. Pour sa part, Vladimir Poutine, dont le pays est assez isolé en Europe, pourtant sa terre d’ancrage, gagnerait à améliorer tant soit peu ce qui reste de ses relations avec ses voisins. Etant deux dirigeants qui se connaissent bien, défendant bec et ongle les intérêts stratégiques de leurs pays, les présidents Biden et Poutine ne décrèteront sans doute pas la fin des suspicions entre eux au terme de leurs pourparlers. Dans les échanges musclés qui avaient précédé les rendez-vous que nous évoquons ici, chacun d’eux semble avoir marqué son territoire. Pour Washington, il n’est pas question que son interlocuteur malmène indéfiniment les pays de l’est européen qui ont exprimé leur volonté de se rapprocher de l’ouest. Pour Moscou, tout doit être entrepris pour que son voisinage ne soit pas source de déstabilisation de son territoire. La querelle américano-russe actuelle a le don de replacer à nouveau les deux ennemis de longue date au centre des enjeux de la préservation de la paix mondiale. Ils en sont les principaux acteurs. A eux de le mériter en montrant leur magnanimité. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |