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Pas de fascicules, pas de travaux dirigés !Lundi 31 Janvier 2022 - 13:29 Ces paroles gênantes et honteuses tendent à devenir le maître mot d’une certaine race d’enseignants qui ont totalement transformé l’école en un lieu commercial. Et la connaissance, quant à elle, se trouve comme reléguée au second plan. L’une des tutelles de l’éducation nationale venait, d'aiileurs, récemment de dénoncer cette pratique. D’abord que sont ces fascicules imposés aux élèves et étudiants par cette race d’enseignants ? Des compilations à la va-vite extraites des manuels trouvés ici et là, parfois non au programme, car ne prennent pas les contenus notionnels des enseignements choisis et élaborés par l’Institut national de recherche et d’actions pédagogiques. Ce sont donc des fourre-tout. Dès les premiers contacts avec des apprenants, ce type d’enseignants leur donne goût de la matière à enseigner tout en insistant sur la raison d’être de la discipline. Et après, il crée des astuces du genre: « Je n’aurai pas le temps de finir le programme, car je serai tout temps absent à cause d’autres obligations professionnelles et individuelles. Donc, je serai obligé de vous confectionner des fascicules ». Malice et coquetterie ! Une fois la ruse passée, ces enseignants élaborent un emploi du temps et le distribuent à tous les élèves. Après, ils procèdent à une vente imposée des fascicules aux élèves ou aux étudiants. Malheur à cet élève ou à cet étudiant-là qui oserait refuser d’en acheter, car il n’assistera pas aux travaux dirigés ou pratiques.Véritable contrainte ! En plus de l’achat du fascicule, l'élève est appelé à débourser une certaine somme d’argent pendant chaque séance pour avoir accès aux travaux dirigés. Cette pratique s’observe aussi bien dans des établissements publics que privés, devenant comme une norme. A quoi servent finalement des heures de cours que les directions des études attribuent à chaque professeur ? Pourquoi cette pratique prend-elle de l’envol au vu et au su des responsables des établissements scolaires ? Si la moitié d’élèves ou d’étudiants se voyait incapable d’acheter ces fascicules et de payer leur accès dans les salles des travaux pratiques, que deviendront-ils ? Ceci étant, une telle pratique participe bel et bien à la baisse de niveau scolaire. Ainsi, l’éducation scolaire et universitaire continue de payer un lourd tribut. Affaire à suivre !
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |