Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Les bonnes mœurs tuées par l'incivismeSamedi 5 Février 2022 - 16:23 Le risque de la société d’aujourd’hui est de voir de plus en plus des actes d’incivisme prendre le dessus sur la moralité agissante tant recherchée par tous, autrement dit les bonnes mœurs. L’immoralité est en train de gagner du terrain dans tous les domaines de la vie sociale. Tentons de le constater. Que ce soit dans les cadres sociaux que sont la famille, l’église et l’école; dans les organisations sociales du travail, autrement dit des administrations et corporations; dans des associations et partis politiques; ou encore dans des relations interpersonnelles, les bonnes mœurs tendent à se raréfier au profit de l’inconduite et le mal faire. En des termes simples, on entend par bonnes mœurs toutes les pratiques sociales et/ou usages particuliers, communs à un groupe ou à un peuple pendant une époque donnée, bref habitudes admises de vie en société. L’incivisme, quant à lui, se manifeste de plusieurs façons ; notamment la perte des valeurs morales, le refus de respecter l'ordre établi, le mépris de l'éthique qui conduit à des diverses formes de dysfonctionnements comme les détournements ou la détérioration des biens publics, la corruption, la fraude et bien d’autres. Par exemple dans des écoles ou dans des hôpitaux, des ordinateurs, des rames de papier, de l' immobilier, des médicaments et autres produits pharmaceutiques disparaissent sans que les auteurs ne soient inquiétés. Bref, la chose publique n’est plus sacrée car des réseaux de malfaiteurs se créent ici et là. Dans des tribunaux, des pots de vin, des trafics d’influence sont constatés. Même chose dans des administrations où des détournements d’argent sont décriés, surtout celles qui ont la charge des questions financières. Dans des associations politiques ou civiles, les textes sont foulés aux pieds. Dans des quartiers, des escrocs usent des astuces pour endormir des paisibles citoyens pour soutirer malhonnêtement certains avantages. Dans des églises, n’en parlons plus, dislocations et séparations à cause de la tricherie et de la tromperie. C’est le triomphe du mensonge. Au niveau des familles, les déchirements sont monnaie courante à cause des mauvaises conduites et de l’irrespect de certains membres vis-à-vis des autres. Dans des équipes sportives et cela est connu de tous, pour être aligné, il faut déverser un pourcentage à celui qui sélectionne, sinon la suite, on la connaît. Que dire des banques et autres administrations financières, pour sortir de l’argent qui vous appartient, il faut réserver une « poignée d’oxygène » à celui qui signe le dossier. Bref l’immoralité avance à pas de géant tandis que la moralité s’éloigne de nous chaque jour qui passe. Ceci étant, les vrais freins de la montée de l’incivisme et de l’antivaleur sont la conscience et le respect des règles établies. Cela s’appelle le règne des bonnes mœurs.
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |