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Ce qui fait une nationMardi 1 Février 2022 - 18:01 La question pourrait être posée à nos jeunes élèves en classe d’instruction civique : qu’est ce qui fait une nation ? La réponse probablement serait pour beaucoup un peuple vivant dans un même territoire. Ou quelque chose d’approchant. Pour quelques-uns, la notion serait plus politique associant à cette idée des lois communes et un gouvernement. Tous exprimeraient certainement, plus ou moins formulé, un sentiment d’appartenance à un groupe. Cependant, à l’heure où la violence juvénile en milieu scolaire et extra-scolaire attire la plus grande attention des pouvoirs publics, cette idée de ce qui fait une nation devient un vrai sujet de société. Comment inculquer une culture patriotique fondée sur le respect mutuel si sur les bancs de l’école se forment des groupes nourris de ressentiments ? Plus graves, des gamins incapables de mesurer la portée d’un jet de pierre sur l’un des leurs sans raison. Certes, la compétition entre établissements ne date pas d’hier mais on peut s’interroger sur l’apprentissage dans les classes des valeurs de la République prônées à travers sa devise et son hymne national. C’est à l’école que se forge la sensibilisation au respect de l’autre qu’il soit ou non d’un même quartier, d’un même collège ou lycée, d’une même rue. C’est sous l’autorité bienveillante du corps professoral soutenu par l’application stricte des règlements en vigueur dans les établissements que s’apprennent les valeurs de la nation et le respect du bien public. Mais c’est avec l’apprentissage du langage et des codes sociaux inculqués au sein du foyer que vont se créer au préalable les conditions de la socialisation. La réponse est dans la famille, estiment les uns. Dans les écoles considèrent les autres. Quand ce n’est l’Etat accusé de tous les maux. Et si chacun balayait devant sa porte… Famille, école, administration, c’est collectivement que doit être apportée la réponse pour que de l’école sortent des jeunes fiers de ce qu’ils sont, aptes à créer la nation de demain.
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