Sécurité maritime

Le Département d’Etat américain l’a répété cette semaine à travers les propos de sa représentante en déplacement à Brazzaville, la sécurité du golfe de Guinée est une préoccupation majeure pour son pays. Tandis que s’intensifie le bras de fer entre la Maison Blanche et le Kremlin, les Etats-Unis multiplient les signaux en Afrique pour renforcer les relations diplomatiques et économiques avec le continent.

Dans ce dispositif, la sécurisation des eaux maritimes est une condition préalable à des échanges durables. Le golfe de Guinée à ce titre est stratégique. Centre névralgique du commerce maritime international recelant d’immenses réserves offshore d’hydrocarbures, il est devenu en quelques années l’objet de toutes les convoitises où la piraterie a pris une dimension stratosphérique faisant de la zone l’un des espaces maritimes le plus dangereux au monde.

En signant l’accord de Yaoundé, les pays du Golfe ont amorcé, avec des soutiens multiformes, une stratégie de lutte coordonnée. Ces actions concertées ont permis de réduire les actes de piraterie l’année dernière. Un pas en avant qui doit se poursuivre, toujours avec le soutien de la communauté internationale en matière d’équipement naval notamment et de formation. Mais pas seulement.

Sans un esprit de volonté commune des Etats riverains et une véritable stratégie régionale concertée de sécurité maritime, le processus engagé finira par se dissoudre. Créé pour coordonner la surveillance maritime sur une vaste zone, le site du Cresmac à Pointe-Noire est à même de piloter ce mouvement. A condition de lui donner les moyens de ses ambitions. Un sujet clé dans le processus d’intégration régionale.