Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
La désinfection des marchésSamedi 19 Février 2022 - 16:59 A l’annonce des jours non ouvrables des marchés domaniaux dans nos villes, le commun des mortels avait pensé que cette décision était la bienvenue. En effet, cela permettait, d’une part, de limiter de nombreux contacts directs surtout pendant ces moments où les stratégies se créent pour lutter contre la pandémie actuelle, et, d’autre part, d’assainir ces marchés. A moins qu’il soit un marché créé spontanément dans un quartier populaire où il n’y a ni comité, ni autres responsables quelconques. A dire vrai, nos marchés, qu’ils soient en ville ou en campagne, ont bel et bien des gestionnaires. Mais le constat est que peu de ces responsables se préoccupent de la question de la salubrité ou de la désinfection ou même de la dératisation de ces marchés. Pire, l’attention des vendeurs et gestionnaires le jour où ces marchés domaniaux ne vendent pas est orientée ailleurs. Ainsi, ces marchés restent dans un état insalubre où l’on trouve ici et là des tas d’immondices, des eaux souillées, des pourritures de toute sorte des invendus d’aliments jetés pêle-mêle. Aucun marché n’échappe à cette triste réalité, que ce soit à Pointe-Noire ou à Brazzaville. Pourtant, des services d’hygiène générale devraient se jeter sur l’occasion pour des mesures dissuasives. Mais rien de cela ne se fait et l’on assiste impuissamment à un encombrement de nos marchés qui n’est pas loin de susciter l’apparition des pathologies et épidémies à la moindre pluie. Chassez le naturel, il revient au galop, a-t-on appris. Lors de l’apparition des premiers cas de l’actuelle pandémie à coronavirus, tout le monde parlait de « désinfection des milieux publics », surtout des marchés, mais cela n’a duré que le temps d’une rose. C’est triste ! On se rend au marché non pas pour respirer l’air pollué des détritus et ordures non enlevées, mais plutôt pour faire des emplettes dans de bonnes conditions. Et comme la salubrité n’est pas faite le dimanche, chaque lundi qui suit, le vendeur est curieusement fier de venir étaler sa marchandise à proximité d’une pourriture insupportable. Cette pourriture qui est un endroit idéal des souris, des rats et d’autres rongeurs dangereux pour la santé publique. De plus en plus, les spécialistes des questions sanitaires nous apprennent que la santé est fille d’une « bonne assiette ». Or, la bonne assiette commence par des marchés propres et bien désinfectés. Que des services d’hygiène se réveillent !
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |