Oléoduc

La coopération entre la République du Congo et la Fédération de Russie fera parler d’elle dans les mois ou les années à venir, grâce au projet de construction du pipeline Pointe-Noire-Loutété-Maloukou. Une infrastructure qui devrait permettre de garantir l’acheminement régulier des carburants vers le centre et le septentrion du pays où jusque-là l’approvisionnement s’effectue au moyen du chemin de fer et de la voie asphaltée. Avec les aléas que l’on connaît dus à la vétusté des rails et à la dégradation des routes.

La société russe Prometey, en charge du projet, a déjà présenté aux autorités congolaises les plans de financement et de réalisation de l’ouvrage qui débouchera à Maloukou, après avoir enjambé les départements de Pointe-Noire, du Kouilou, du Niari, de la Bouenza et du Pool. Ce site situé au nord-est de Brazzaville est ainsi en passe de devenir un véritable point focal.

La localité de Maloukou, point de chute de l’oléoduc, occupera une place de choix dans l’économie nationale. Elle deviendra une plateforme stratégique à travers la zone industrielle et commerciale éponyme nantie des unités de production, des matériaux de construction, d’une usine de montage des tracteurs agricoles et d’autres industries. A quelques encablures de Maloukou se trouve l’endroit retenu pour la construction, sur le majestueux fleuve Congo, du pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa.

Le pipeline Pointe-Noire-Loutété-Maloukou servira à la République démocratique du Congo en cas de problème sur la ligne Matadi-Kinshasa. Les produits pétroliers destinés à la République centrafricaine seront chargés dans les barges à partir de Maloukou au lieu du débarcadère fluvial de Brazzaville. Le projet contribuera ainsi au renforcement des échanges et des liens entre les populations des trois pays.

Avec la sixième commission mixte de coopération prévue en septembre prochain, le Congo et la Russie saisiront certainement la balle au bond pour apporter les derniers réglages afin de démarrer les travaux de l’oléoduc. Ils pourront aussi explorer d’autres pistes de partenariat susceptibles d’arborer des projets d’intérêt commun.