Double peine

En plus d’un manque d’hygiène des toilettes scolaires, le tabou que couvre la question des règles menstruelles à l’école pénalise doublement les jeunes filles. Une situation qui prend en otage le bien-être des adolescentes et impacte négativement les résultats scolaires, surtout à l’école publique. Parmi les conséquences que révèle ce contexte sanitaire, on note des difficultés à se concentrer ou à suivre sereinement les cours et un absentéisme plus ou moins régulier.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, le 28 mai, des initiatives locales, conduites par de jeunes femmes, tentent de faire bouger les lignes pour expliquer que les règles à l’école font partie intégrante de la vie scolaire. Si leur prise en compte est une question de bien-être, de respect de l’intimité des adolescentes, elle est également un gage de réussite.

Le reportage que nous publions dans ce numéro brosse, en effet, un tableau de la situation. Mais il montre au fond que l’hygiène des toilettes et la disponibilité d’informations sur les serviettes hygiéniques ne doivent pas être une option, mais une priorité absolue. Un sujet, évidemment majeur, mais encore tabou, qui doit appeler à garantir aux jeunes filles un environnement scolaire plus adapté, en leur offrant des conditions d’enseignement qui prennent mieux en compte leur condition.