Opinion
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Likambo ya mabéléDimanche 10 Juillet 2022 - 13:22 « Le droit du sol ». On peut ainsi traduire ce concept développé en langue lingala. Pourquoi ponctuer les deux "e" de « mabélé » avec un accent aigu et non pas avec un accent grave ? Parce que ce mot mabélé, que l’on pourrait traduire en français par "sol" et dans un autre contexte « périmètre de terrain inaliénable » changerait du tout au tout. Il deviendrait "mabèlè", les gorges, comme on voit, bien loin de ce qui nous occupe dans la présente livraison. « Likambo ya mabélé » a été chanté par l’artiste il y a bien longtemps. Luambo Makiadi Franco, pour ne pas le citer, délivrait en son temps un long plaidoyer en faveur des luttes africaines de libération contre les occupants et magnifiait par-dessus tout l’unité nationale. Le concept s'est invité dans la campagne électorale récente et fait des vagues au sein de la classe politique forçant le gouvernement à prononcer le retrait d’un candidat de la course. Laissons les conjectures sur l’opportunité ou le bienfondé de cette décision courir, regardons plutôt où cette représentation peut mener. Ne s’intéressant aux circonscriptions qu’ils ambitionnent de conquérir ou reconquérir qu’à quelques semaines des élections, beaucoup de prétendants ont été surpris par l’accueil mitigé de leurs potentiels électeurs, et par la percée de certains de leurs adversaires peu connus. Alors qu’ils avaient la certitude de se trouver en terrain conquis, le doute les a rattrapés quand ils ont découvert combien la réticence était de mise chez leurs partisans, et combien leur discours recyclé avait l’air du « déjà entendu ». A la vérité, il n’y a pas mieux pour déterminer l’importance de ce fameux « droit du sol » que le peuple-électeur. Il a les pleins pouvoirs de confier sa destinée à des représentants qui lui sont attachés, à qui il ne reprocherait ni les descentes parlementaires avortées ni les promesses non-tenues, encore moins la désertion des débats à l’hémicycle. Ces « braves-là » pourraient venir des quatre coins du Congo si on veut, et n’exhiber que leur fière identité d’être des Congolais sans plus. A charge pour les enfants du pays de le concevoir et le rendre possible sur l’ensemble du territoire national. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |