Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
L'oppositionLundi 19 Décembre 2022 - 10:40 Pour sa communication de fin d’année, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a choisi de s’adresser à la presse, le moyen le plus approprié pour atteindre les horizons les plus éloignés et espérer mieux partager ses idées. Le 13 décembre, devant des journalistes, le mot liminaire du premier secrétaire de la principale formation politique de l’opposition congolaise, dont il est par ailleurs constitutionnellement le chef, contenait l’essentiel des observations portées à l’endroit de l’opinion publique, et tout particulièrement du pouvoir en place. La plupart du temps, et c’est sans doute dans cette veine qu’elles sont constituées, les oppositions systématisent la critique de ceux qui sont aux affaires. Elles travaillent à la conquête du pouvoir et c’est tout naturellement qu’elles penchent vers cette systématisation du refus de voir que les hommes et les femmes qu’elles ambitionnent de remplacer un jour ont réussi dans tel ou tel domaine. L’Upads n’a pas déclaré soutenir l’action du gouvernement, mais elle ne s’est pas non plus engagée dans une « critique vaine et facile » de l’exécutif, privilégiant une méthode assez innovante qui est de critiquer et suggérer des pistes de solution aux nombreux problèmes que connaît le pays. De la problématique de l’unité nationale à celle de la lutte contre la corruption, de la promotion de l’agriculture à la gestion de la vie chère, en passant par la gouvernance publique dans son ensemble, le parti d’opposition a énuméré les offres qu’il juge nécessaires à la reconquête des repères cardinaux de la nation, broyés chaque jour par les antivaleurs. Là où ce discours montre qu’il y a des batailles que l’opposition et la majorité doivent mener de concert est la référence à l’action du Parlement. Pour le responsable de l’Upads qui est en même temps député à l’Assemblée nationale, il persiste de nombreux freins à la mise en œuvre du contrôle de l’action gouvernementale alors qu’il est l’un des atouts que le législateur a mis entre les mains des élus du peuple pour veiller à ce que les politiques publiques soient plus transparentes, plus efficaces. Une fois n’est pas coutume, l’opposition se dit « fière » qu’en matière de préservation des écosystèmes, depuis dix ans, le Congo fait figure de pionnier en Afrique. En revanche, pour ses nombreuses propositions précédentes, un brin désarmée, elle déclare : « A charge pour les gouvernants de s’en approprier le contenu et d’en juger la pertinence ». Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |