Remise à plat

Le constat dressé concernant la gestion et le fonctionnement de la plupart des entreprises publiques en République du Congo, en matière de gouvernance et de transparence, est accablant.  Il fait ressortir, dans la grande majorité, leur trop grande dépendance au budget de l’État, une accumulation des pertes et une situation de cumul de dette quand ce n’est un défaut de paiement alors que ces entités bénéficient de subventions provenant des budgets de l’État.

Présentes dans tous les secteurs (eau, hydrocarbures, ressources naturelles, transports, agriculture, industrie, télécommunications, numérique) qui touchent le quotidien de la population, les entreprises publiques peinent à satisfaire la demande du marché et les besoins des citoyens comme en témoignent les services des sociétés distributrices d’eau et d’électricité dont les mauvaises prestations ont été pointées du doigt par le Sénat.

La situation se généralisant aux entreprises publiques de la sous-région appelle une remise à plat pour relever les défis et surtout les obstacles qui constituent des freins à leur compétitivité. L’organisation à Brazzaville du premier forum sur la gouvernance et le financement des entreprises publiques en Afrique centrale tient de ce fait, car il a permis aux gouvernants, acteurs, experts et gestionnaires de débattre de ces problématiques.

Ce forum a été une opportunité pour chaque pays de revisiter le cadre organisationnel de son portefeuille public afin qu’il devienne un catalyseur de développement. Pour le Congo, il permettra d’enrichir la nouvelle loi sur les entreprises publiques en cours d’examen, et de définir une véritable stratégie de ce secteur, en mettant un accent particulier sur l’autonomisation de ces entreprises.