Réinsérer

Le projet de construction à Pokania, dans la Cuvette, et à Aubeville, dans la Bouenza, de deux centres de réinsertion des jeunes en perte de repères ou en conflit avec la société a été salué par plus d’un. Considéré pourtant comme un début de solution face aux effets de la délinquance juvénile dans les grands centres urbains du Congo, ce projet reste encore au stade d’études de faisabilité.

Le drame qui s’est produit récemment à Gamboma, dans les Plateaux, où deux personnes ont été tuées par un chef de gang ainsi que la récurrence des agressions constatées ces derniers temps dans les quartiers de Brazzaville portent à croire que le problème reste entier et nécessite des mesures urgentes de la part du gouvernement.

L’année 2024 ayant été décrétée l’année de la jeunesse par le chef de l’Etat, l’aboutissement de ce projet permettra d’inscrire cette vision globale d’encadrement de la jeunesse congolaise au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Une option qui passe aussi par la prise en compte des aspirations et prédispositions de la jeunesse dans toute sa globalité.

Dans cette optique, la tenue de la session inaugurale de l’assemblée générale du Conseil consultatif de la jeunesse, clôturée le 4 mars à Brazzaville, peut être considérée comme un moment de passage en revue des maux qui minent cette couche sociale, en témoigne le thème « Jeunesse congolaise et insertion socioéconomique dans la perspective du développement durable ». Les conclusions du Conseil ayant été officiellement remises en main propre au président de la République, attendons voir ce qui en découlera. La suite à donner nous dira de quelle jeunesse le pays a vraiment besoin.

Attendons de voir.