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Plaidoyer pour le transport en commun à Brazzaville et à Pointe-Noire

Lundi 28 Juillet 2025 - 8:29

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Les lamentations de la population fusent de partout ces derniers temps à cause des difficultés devenues insupportables en matière de transport en commun à Brazzaville et à Pointe-Noire. L’Etat et les services municipaux de ces deux principales villes doivent au plus vite trouver de vraies solutions à ce problème. La population souffre. En rapport avec ces difficultés de déplacements intra-urbains, de nombreux habitants pensent qu’il y a une anarchie qui se crée au su et au vu des autorités. Des contrôleurs de bus et taximen foulent au pied les tarifs que l’Etat avait fixés en accord avec le syndicat des transports en commun. A dire vrai, ces tarifs n’ont été que timidement appliqués. 

« Cette question devient un casse-tête chinois », selon un agent de l’une des mairies de la ville océane qui se plaint de constater chaque jour un afflux de gens aux arrêts de bus jusqu’aux heures tardives. Non seulement il y a la sempiternelle problématique des demi-terrains, c’est-à-dire celle du morcellement des courses qui atteint son paroxysme, mais encore le prix de la course de ces fameux demi-terrains a totalement doublé voire triplé, passant de 150 à 300 voire 450 FCFA. Quand il s’agit d’une longue distance, il faut déverser 500 à 600 FCFA pour le bus. Pour le taxi, non seulement le chauffeur entasse quatre clients par course, mais chacun d'eux doit déverser 1500 ou 2000 FCFA.

Cette situatione devient une pilule amère difficile d’avaler. Il est clair que c'est la loi de la jungle qui règne dans le transport en commun. Les contrôleurs de bus et taximen ne sont ni inquiétés ni blâmés, encore moins interpellés et les prix des courses sont fixés selon leur humeur.

Comment comprendre que pour partir du terminus de Mikalou jusqu’à l’arrêt de la mairie de Ouenzé, le passager du bus doit payer au-delà de 300 FCFA. Une cité organisée n’est pas une une jungle, encore moins la cour du roi Petto où régnerait toute sorte de désordre invraisemblable. Si des mesures coercitives ne sont pas prises, les prix des courses de taxi et de bus n’arrêteront jamais de grimper, au grand dam des habitants de Brazzaville et de Pointe-Noire.

 

 

 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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