Opinion
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RéférendumLundi 25 Août 2014 - 11:25 Soyons clairs : le référendum constitutionnel qui se profile à l’horizon sera l’occasion rêvée pour notre jeune démocratie, s’il a effectivement lieu, de franchir un nouveau pas : tout simplement parce qu’il lancera un débat de fond sur les institutions et la gouvernance qui permettra à toutes les opinions de s’exprimer ; tout simplement aussi parce qu’il nous permettra d’aborder les questions aujourd’hui taboues telles que celle des rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, celle du nombre et de la durée des mandats présidentiels, celle de la répartition des responsabilités au sein du gouvernement, ou celle de la représentation des institutions traditionnelles dans les assemblées parlementaires. L’opposition n’est pas encore totalement convaincue de l’utilité d’une telle consultation populaire, mais, comme nous l’écrivions ici hier, elle commence à comprendre qu’elle a tout à gagner dans l’instauration d’un pareil débat à l’échelle nationale. Même si elle ne le dit pas encore expressément, elle se prépare en vue d’une campagne qui pourrait lui permettre de s’affirmer comme une force de proposition crédible face à une majorité que guette l’usure naturelle du pouvoir. Et ceci pourrait avoir comme conséquence, à terme, de faire bouger fortement les lignes sur le plan politique. Le texte qui sera vraisemblablement soumis au vote des citoyens congolais n’étant pas encore prêt, il est évidemment difficile de dire sur quels thèmes précis se focalisera le débat constitutionnel à venir. Mais cela n’empêche nullement l’opposition, comme d’ailleurs la majorité, de se préparer en vue de la campagne référendaire afin que celle-ci soit tout à la fois animée, contradictoire et donc créative. C’est en tout cas ce qu’attendent de façon très évidente les citoyens quel que soit le camp politique vers lequel penche leur sympathie personnelle. Si les partis étaient sages, voire simplement prudents, ils anticiperaient la consultation populaire à venir. En se gardant de se prononcer sur le fond des textes qui seront soumis à référendum puisqu’ils ne les connaissent pas, mais en mobilisant leurs troupes sur le terrain afin, le moment venu, de peser réellement sur le débat vital qui s’engagera. Ils y gagneraient en crédibilité et s’attireraient le respect des électeurs.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |