Opinion
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EmploiSamedi 7 Février 2015 - 16:08 Il est bien vrai que dans les mois à venir la sécurité intérieure sera l’une des préoccupations prioritaires de notre nation. Mais soyons réalistes : il ne suffira pas, pour la fonder sur des bases solides, de déployer dans les quartiers sensibles de nos grandes villes des unités de police et de gendarmerie capables de stopper les débordements éventuels provoqués par des jeunes plus ou moins manipulés. Il faudra aussi, et surtout, donner à ces mêmes jeunes une formation sérieuse, des emplois stables, des conditions de vie décentes et conformes à leur attente. Là réside l’essentiel du problème que doivent aujourd’hui résoudre les princes qui nous gouvernent. De deux choses l’une, en effet : ou bien la jeunesse congolaise, dans son ensemble, échappera au chômage, à la misère, à la désespérance qui la guettent dans le moment présent et la paix civile règnera sur toute l’étendue de notre territoire ; ou bien le sous-emploi frappera trop de nos jeunes concitoyens et l’inactivité engendrera inéluctablement des frustrations d’où surgiront le désordre et la violence. Nous en avons la preuve chaque jour à travers le monde, y compris dans les pays dits « riches » où les banlieues des grandes villes deviennent des lieux de non droit. Précisons, avant d’aller plus loin dans ce raisonnement, que l’État se trouve bien en première ligne dans la quête de meilleures conditions de vie pour les nouvelles générations, mais que la société civile dans son ensemble est, elle aussi, largement responsable du climat délétère qui règne ici et là, engendrant des dérives regrettables chez nombre de jeunes. S’il incombe, en effet, à la puissance publique de faire régner l’ordre dans la rue, c’est bien aux citoyens, aux entrepreneurs, aux commerçants, aux artisans, aux agriculteurs qu’il revient de développer les activités qui génèreront des emplois en nombre suffisant. En tête de liste des impératifs que la nation congolaise dans son ensemble doit se fixer aujourd’hui figure celui de veiller à ce que chacun, où qu’il vive et quelle que soit sa position sociale, ait les moyens de se former, de travailler, de vivre décemment, de se prendre en charge, de fonder une famille sans dépendre de la charité publique. Dès lors que ce but sera atteint, l’on peut prédire sans risque de se tromper que la paix civile règnera sur toute l’étendue du territoire national. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |