Opinion

  • Éditorial

Pistes

Mardi 10 Mars 2015 - 17:59

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Admettons qu’au terme d’un débat ayant permis aux tenants de la majorité comme de l’opposition d’échanger sereinement leurs idées concernant la gouvernance publique, le peuple congolais soit appelé à se prononcer sur le texte d’une nouvelle Constitution. Quels devraient être les principes directeurs de ce nouveau texte fondamental garantissant à notre nation qu’elle poursuivra sa marche en avant sans courir le risque de revivre les désordres d’antan ?

Il revient, bien sûr, aux spécialistes du droit constitutionnel de tracer les pistes que les responsables politiques exploreront avant de se retourner vers les citoyens afin qu’ils se prononcent en toute liberté. Mais ceci n’empêche nullement les observateurs de précéder ce mouvement en énonçant sans plus attendre les grands principes sur lesquels doit être bâti le futur édifice institutionnel si l’on veut que celui-ci s’inscrive dans la durée. À titre d’exemple en voici quatre choisis parmi bien d’autres.

Le premier principe concerne la représentation parlementaire. Il  permettrait aux institutions traditionnelles qui structurent notre société et qui, fort heureusement, n’ont pas été détruites par la modernité de faire mieux entendre leur voix dans le concert de la gouvernance publique.

Le deuxième équilibrerait mieux qu’ils ne le sont aujourd’hui les pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif. Il conférerait au second un pouvoir de contrôle des actes du premier plus étendu et plus précis qu’il ne l’est aujourd’hui, ce qui aurait comme résultat de contraindre le gouvernement à travailler plus et mieux.

Le troisième confèrerait à l’opposition un statut officiel lui donnant les moyens d’exercer plus efficacement sa fonction face à la majorité présidentielle. Il obligerait les opposants à mieux s’organiser face au pouvoir, mais leur donnerait simultanément les moyens d’agir de façon plus efficace.

Le quatrième garantirait l’autorité suprême de la République contre les attaques dont elle pourrait être la cible lorsque son mandat vient à son terme. Sans porter atteinte au principe de l’égalité devant la loi, il permettrait de protéger le chef de l’État contre les agressions de toute nature dont il pourrait un jour être l’objet.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Éditorial : les derniers articles
▶ 29/4/2025 | Propriété intellectuelle
▶ 28/4/2025 | Pays de l’Est
▶ 26/4/2025 | À « balles réelles » !
▶ 24/4/2025 | Faire un peu plus
▶ 23/4/2025 | Statu quo
▶ 22/4/2025 | Vigilance
▶ 21/4/2025 | Forces nouvelles
▶ 17/4/2025 | Passion lecture
▶ 17/4/2025 | Epaves gênantes