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Le vrai visage de Radio-Congo Pointe-Noire !

Samedi 14 Mars 2015 - 14:15

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Tenez ! Ce regard sur cette antenne de la chaine nationale au niveau des départements du Kouilou et Pointe-Noire se veut objectif. Et c’est partant des plaintes et lamentations de ceux qui y travaillent que nous dressons ce tableau afin de sensibiliser les autorités locales et nationales.

Radio-Congo Pointe-Noire  présente un visage qui laisse transpirer la vétusté et l’archaïsme. Le constat est fait à la fois par de nombreuses structures privées et publiques voisines et par des Ponténégrins qui la fréquentent. « Comment basculer dans le numérique dans de telles conditions, lorsqu’aucun indice ne traduit le modernisme dans notre chaîne ?», s’est plaint un animateur qui pense que la chaîne est totalement oubliée puisqu’elle peut rester, des jours entiers, sans émettre. Surtout lorsqu’il y a une grande pluie ou lorsqu’il y a coupure du courant de la Société nationale d’électricité (SNE).

Cette Radio-Congo Pointe-Noire, disent ses visiteurs, contraste en grande partie avec ce que l’on recherche, la modernité des médias. D’abord, son emplacement n’est pas du tout admirable, car elle est quelque peu cachée, se situant à près de 25 mètres de l’avenue Germain Bicoumat. Elle se greffe à l’ancienne habitation dite des gouverneurs ou des anciens commissaires politiques. Certains habitants de la ville qualifient cette radio de « satellite gravitant autour d’une grande planète, car trop enfouie dans cette habitation qui la rend moins visible. » Cette radio a tout l’air d’une habitation aux chambres exigües transformées en bureaux.

Le personnel qui y travaille se dit abandonné, car des journaux, conférences et autres réunions des journalistes se passent dans des salles et studio non équipés et non climatisés dégageant ainsi une grande chaleur et faisant transpirer à grosses gouttes des journalistes. Que dire du matériel et des conditions de travail ? Ni ordinateurs, moins encore d’Internet ; des cassettes audio non conformes et rudimentaires, des fils de courant entrelacés qui pendent ici et là, avec un mobilier de bureaux à la limite hors d’usage. Et qu’observe-t-on lorsqu’il pleut ? Un large marigot se forme au portail et immerge la guérite des agents de la force publique appelés à sécuriser l’endroit. Et certains journalistes parlent même d’une « piscine populaire ».

La rencontre ajournée de la célébration en différé de la Journée internationale de la radio aurait été pour des journalistes une occasion de voir la tutelle toucher du doigt cette réalité. Hélas ! La chaîne manque de groupe électrogène pour pallier les coupures de courant décriées. Les cris de cœur du personnel qui y travaille sont restés sans effets.

« Ce que nous savons, le basculement dans le numérique n’est plus loin. Alors ni formation appropriée sur des nouvelles exigences de la technologie communicationnelle, ni matériel adapté, comment se fera ce basculement ici à la Radio-Congo Pointe-Noire ? », s’est plaint un chevalier du micro. Autorités locales et nationales, mécènes et autres personnes de bonne foi, cette situation vous interpelle tous.

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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