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Lundi 16 Mars 2015 - 12:19

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L’un des avantages de la communication électronique dans laquelle nous baignons désormais tient au fait que l’on reçoit de partout et en tout temps des messages permettant, entre autres choses, de se faire une idée assez précise des actions qui se préparent à l’approche des évènements marquants de la vie nationale. Nous en avons-nous-mêmes une preuve flagrante, ces jours-ci, avec la multiplication, sur la « toile », de messages, de rapports, de dialogues envoyés d’on ne sait où par des Congolais ou des individus se présentant comme tels qui, tous, s’opposent à la tenue d’un dialogue national, d’un référendum sur la gouvernance publique, d’une révision ou d’un changement de la Constitution.

Il n’y a là rien que de très banal, dira-t-on, et l’on ne saurait s’étonner d’une telle prolifération d’opinions contraires dans une époque comme celle-ci où la communication se fait aussi universelle qu’instantanée. Certes, mais là où le bât blesse, c’est qu’à travers les prises de position plus ou moins musclées qui se multiplient sur le Net ressurgissent les vieux démons de l’ethnicisme, du tribalisme, de la violence qui firent tant de mal à notre pays dans les ultimes années du siècle précédent. Alors qu’on les croyait éteintes, les voici qui ressurgissent dans le cerveau et sous la  plume, ou les doigts de quelques-uns.

Il est impossible, bien sûr, d’empêcher les hommes de communiquer entre eux même si l’objectif avoué de leurs  actions est de déstabiliser le pays qui les a vus naître et qui a su reconstruire non sans mal son unité. Mais il est possible, en revanche, de mettre en place les systèmes de surveillance, de contrôle, de veille qui empêcheront demain les dérapages préparés aujourd’hui plus ou ouvertement par certains tenants de l’immobilisme politique. À une échelle infiniment plus grande n’est-ce pas ce que font désormais toutes les démocraties qui se trouvent confrontées à la montée des extrémismes religieux ?

Il doit être clair pour tous, partisans ou opposants du changement, que la paix civile ne sera assurée chez nous, dans les mois à venir que si l’État joue pleinement son rôle premier qui est de garantir aux citoyens congolais tout à la fois leur sécurité et leur liberté d’expression.

Les Dépêches de Brazzaville

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