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Et les nouvelles technologies, c’est le temps de la jeunesse !Lundi 6 Avril 2015 - 13:07 Tentez d’organiser un test-concours dans lequel deux matières au choix sont programmées, à savoir « Les sciences sociales » et « Les nouvelles technologies », vous allez constater que les jeunes vont se pencher du côté des nouvelles technologies alors que les adultes choisiront naturellement les sciences sociales. Pas de remarques à faire à ces jeunes, car c’est la science de la génération actuelle. Avant de parler de la soif que les jeunes ont pour les nouvelles technologies, essayons d’abord de circonscrire ce terme de nouvelles technologies qui renvoie, sans risque de nous tromper, aux domaines divers des techniques. Il peut avoir un sens plus large et signifier de ce fait la « haute technologie » ou encore un sens étroit pour ce qui et ne concerner que « les nouvelles techniques de l’information et de la communication » (NTIC) , notamment : Internet, Smartphone, Bluetooth et bien d’autres. Cette soif des jeunes s’observe dans les quartiers populaires et dans les centres villes de nos agglomérations. Observez ! Sous des hangars, des jeunes sont penchés sur leurs ordinateurs et expliquent aux autres, assis ou debout, comment créer un compte facebook. Très attentifs, ces jeunes qui veulent tout connaître de l’Internet suivent religieusement les explications de leurs encadreurs de circonstance. Dans presque la quasi-totalité des centres villes, on lit ici et là, « Café-Cyber », « Café-Internet », « Jeux-vidéos » et autres. Dans ces endroits, l’âge de la « clientèle » oscille entre 12 et 17 ans. Certains sont dans l’apprentissage, d’autres sont en train de naviguer et d’autres encore tentent de comprendre les avantages de l’Internet en exploitant les différentes fonctions cachées que peut avoir tel ou tel site. C’est là un vrai thermomètre du ratio « Nouvelles technologies /Jeunesse ». Cette soif de la jeunesse pour les nouvelles technologies que d’aucuns appellerait par la « technophilie juvénile » est due en partie au fait que l’esprit des jeunes est trop réceptif et ouvert aux exigences de ce nouveau domaine de connaissance alors que celui des adultes présente quelques pesanteurs et demeure nostalgique des vieilles connaissances acquises. Non, nous n’avons pas dit que les adultes n’ont pas soif des nouvelles technologies, mais nous voulons souligner à la fois l’envie et la promptitude des jeunes pour les nouvelles technologies. Constatez : même au niveau du cercle familial restreint, lorsqu’un père achète un nouveau téléphone mobile aux fonctions multiples, c’est toujours son enfant qui l’aide à entrer dans les autres fonctions compliquées et cachées. Un autre constat est que, lorsqu’une entreprise, quelle qu’elle soit, est créée par un jeune, la première des choses, c’est l’installation de l’Internet alors que si c’est un adulte qui crée, il voudrait d’abord faire asseoir la charpente administrative et organiser le reste par la suite. C’est aussi là la soif de la technologie par la jeunesse. Oui, l’esprit de la jeunesse a bien soif des nouvelles technologies qui sont une nécessité socio-entrepreneuriale aujourd’hui. Mais ce la devient dangereux si cette envie tend à devenir un « technologisme » qui enlèverait chez les jeunes la soif d’autres savoirs. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) |