Pessimisme ?

Il est vrai que l’organisation des Jeux africains suscite quelque inquiétude dans le grand monde du sport et soulève un certain nombre de questions dans le petit monde des observateurs. Mais de là à conclure que la onzième édition qui se tiendra à Brazzaville dans la première quinzaine du mois de septembre court à l’échec, il y a, là, un pas que l’on doit se garder de franchir. Car les évènements se chargeront de démentir les pronostics pessimistes qui fusent ici et là.

Deux facteurs rendent particulièrement difficile la préparation de ces Jeux. Le premier tient à l’ampleur des défis que le Congo s’est lancé à lui-même en édifiant à Kintélé, dans la proche banlieue de sa capitale, l’un des plus grands centres sportifs d’Afrique et en profitant de l’occasion pour aménager les voies de communication qui permettront d’y accéder rapidement. Le deuxième résulte d’une baisse des cours du pétrole à l’échelle mondiale sur laquelle nous n’avons aucune prise et qui plombe nos ressources financières au plus mauvais moment.

Déduire de la conjonction de ces deux mouvements que notre pays ne parviendra pas à tenir le pari serait cependant commettre une grave erreur. L’avancée des travaux en cours sur le site où se dérouleront les Jeux et sur les voies qui y conduiront est telle, en effet, que sauf accident imprévisible tout sera prêt à la date du 1^er septembre. Quant aux difficultés financières que nous affrontons aujourd’hui, elles ne sont pas insurmontables dans la mesure où les autorités de la République, instruites par l’expérience, ont pris les dispositions nécessaires avant qu’elles ne s’aggravent.

En tout état de cause, l’enjeu que constituent ces 11^ème Jeux africains est tel, pour notre pays, qu’il ne peut courir le risque d’un échec dont les retombées internationales en termes d’image seraient à tous égards catastrophiques. Et c’est pourquoi chacun à sa place, et avec les moyens qui sont les siens, doit aujourd’hui se mobiliser afin d’aider le Congo à franchir sans encombre cette étape décisive de sa reconstruction.

Laissons aux spécialistes le soin de résoudre les derniers problèmes que pose l’organisation de cette manifestation et voyons comment nous pouvons nous-mêmes apporter notre pierre à l’édifice.