Jeux

À un peu plus de quatre mois de l’ouverture des Jeux africains, il est bien vrai que la nation congolaise a toutes les chances de tenir le pari apparemment fou qu’elle s’était lancé à elle-même en édifiant dans la banlieue nord de sa capitale, Brazzaville, l’un des plus grands complexes sportifs du continent africain. Kintélé, en effet, accueillera demain comme prévu les sportifs venus en masse de tous les pays afin de démontrer à la face du monde leur talent dans les disciplines les plus diverses. Et le Congo prouvera une fois encore qu’il est capable de relever les défis les plus grands.

Ceci étant dit, il reste malgré tout à résoudre un problème dont on parle peu, mais qui pourrait se révéler crucial lorsque débutera cette onzième édition des Jeux africains : celui de la préparation et de la participation de nos propres équipes qui manifestement ont pris quelque retard. De divers côtés remontent en effet vers nous des informations donnant à penser qu’à treize semaines de l’ouverture, un ultime coup de collier est indispensable dans diverses disciplines si l’on veut que les sportifs congolais de haut niveau fassent autre chose que de la simple figuration.

Ne versons pas dans des polémiques inutiles en évoquant l’un ou l’autre des cas qui nous sont signalés, mais disons que les prochains Jeux africains donneront à notre pays l’occasion unique de démontrer qu’il n’est pas seulement capable de bâtir les infrastructures nécessaires, mais qu’il sait aussi former les sportifs de haut niveau qui porteront haut ses couleurs lors des épreuves phares de cette édition historique. Si nous sommes capables de propulser sur le devant de la scène africaine l’un ou l’autre de nos champions, nous projetterons de nous l’image d’une nation ambitieuse, courageuse, déterminée que rien ne peut arrêter sur la voie du progrès.

Alors que s’engage l’ultime étape de la préparation des Jeux de Brazzaville, ne perdons pas de vue le fait que la bataille ne sera réellement gagnée que si, à plusieurs reprises, les couleurs du Congo sont hissées sur le plus haut mât du stade de Kintélé tandis que notre hymne national retentira et que la foule, débout, applaudira à tout rompre ses héros.