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Fiasco ?

Mercredi 29 Avril 2015 - 20:09

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Alors que s’approche le Sommet sur le climat et l’environnement qui doit se tenir à Paris en fin d’année, le moins que l’on puisse dire est qu’il a de fortes chances de ressembler furieusement à ceux qui l’ont précédé. Autrement dit, et pour parler de façon brutale, qu’il brillera par les nobles discours qui y seront tenus, mais ne débouchera sur aucune mesure concrète mettant l’humanité à l’abri des drames que sa propre imprévoyance rend à ce jour inévitables.

Expliquons-nous en quelques mots. Aucune des grandes puissances n’a pris jusqu’à présent les dispositions nécessaires pour réduire les nuisances engendrées par la suractivité de ses industries. Alors que se multiplient les signaux d’alarme sur le réchauffement climatique, la fonte des calottes glaciaires, la montée des océans, la pollution de l’air que respirent leurs populations, elles ne font rien ou presque pour lutter contre ces fléaux. Pire encore, elles ne soutiennent en rien, ou presque, les actions entreprises par les pays comme les nôtres pour préserver les forêts où s’effectue de façon continue l’absorption du carbone.

L’on peut donc s’attendre à ce qu’il se passe à Paris ce qu’il est advenu lors des sommets précédents sur le climat, celui de Copenhague tout particulièrement où les pays industriels de l’hémisphère nord traitèrent par le mépris les pays émergents de l’hémisphère sud, se contentant d’inciter ces derniers à mieux protéger leurs forêts sans prendre de mesures efficaces pour réduire leurs propres nuisances. Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets mieux vaut ne pas nourrir d’illusions sur les résultats de la grand’messe qui se prépare à Paris.

La seule façon d’éviter le fiasco qui se prépare serait que les peuples du Tiers-monde, qui rassemblent les deux-tiers de l’espèce humaine, se coalisent pour dire à l’Europe, aux États-Unis, à la Russie, à la Chine, à l’Inde que le temps de l’égoïsme, du chacun pour soi, du mépris de l’autre est révolu. Exprimée en termes diplomatiques ces dernières années par les plus hautes autorités des pays comme le nôtre, une mise en garde collective et brutale aurait à coup sûr des effets positifs. Sans doute n’obligerait-elle pas les pays pollueurs à changer radicalement de position, mais son retentissement médiatique mondial provoquerait un choc salutaire qui lui-même aurait très vite des effets positifs.

Les Dépêches de Brazzaville

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