Opinion
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JeunesseSamedi 2 Mai 2015 - 19:48 Ce que chacun d’entre nous doit comprendre à présent, c’est qu’au-delà du grand débat concernant la gouvernance publique se joue actuellement une partie tout aussi importante, bien que nettement plus terre à terre, qui s’avèrera elle aussi décisive pour le destin de notre pays. Car, dans le même temps où le peuple congolais est appelé à se prononcer sur ses institutions, il doit faire aux nouvelles générations la place qui leur revient naturellement en son sein. Et les soubresauts observés ces dernières années dans nombre de pays émergents sont là pour démontrer qu’un tel processus n’est ni évident, ni facile à conduire. Le Congo, comme la plupart des pays africains, se trouve confronté à une croissance de sa population qui lui permet d’envisager l’avenir avec optimisme puisque la nécessaire relève des générations se trouve d’ores et déjà assurée. Mais cette croissance l’oblige à relever deux défis majeurs qui se conjuguent : celui de la formation et celui de l’emploi. Si nous parvenons à transmettre aux jeunes, de plus en plus nombreux sur les bancs des écoles, le savoir, les connaissances techniques, la culture générale sans lesquels il n’est pas de société équilibrée, nous ferons à coup sûr un pas en avant décisif. Mais si, dans le même temps, nous ne sommes pas capables de créer les emplois qui permettront à ces mêmes jeunes de gagner décemment leur vie, de fonder un foyer, d’assumer leurs responsabilités de citoyens, nous créerons un fossé entre les générations qui dégénèrera vite en violences incontrôlables. Ceci pour dire que dans le même temps où la nation congolaise se préoccupe d’asseoir sa jeune démocratie sur des bases plus solides, elle doit impérativement renforcer ses actions en faveur de la jeunesse. Faute de s’y employer tant qu’il en est temps, elle aurait toutes les chances de voir son capital humain dépérir et cette même jeunesse s’opposer de façon radicale aux réformes qui lui sont ou qui lui seront proposées. Ne jamais oublier cette vérité aussi simple qu’évidente, voilà l’une des règles que devraient se fixer celles et ceux qui débattent aujourd’hui du devenir de nos institutions. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |