Opinion

  • Éditorial

8 mai

Jeudi 7 Mai 2015 - 20:16

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Il y a très exactement soixante-dix ans prenait fin, en Europe, la plus grande tragédie de l’Histoire humaine. Vaincue par les armées alliées au terme de cinq longues années d’affrontements, l’Allemagne signait enfin l’Acte de reddition qui permettrait au monde de respirer et à l’Europe de se reconstruire. Avec cinquante millions de morts, l’extension du conflit à l’ensemble de la planète, l’ignominie des camps de concentration, le fanatisme à l’état brut qui l’avait provoquée, la deuxième guerre mondiale s’inscrivait à jamais dans les annales comme la preuve que notre espèce est bien la pire de toutes celles qui peuplent la Terre.

Alors que ce 8 mai 2015 est célébré le soixante-dixième anniversaire de la fin des hostilités, nous devons garder présent à l’esprit le fait que le drame qui plongea le Vieux continent dans le chaos, qui gangrena l’Afrique et l’Asie, qui détruisit des millions de familles et qui ravagea des dizaines de pays peut à tout instant se reproduire. En pire, bien sûr, puisque les outils de destruction massive dont nous disposons aujourd’hui sont infiniment plus puissants que ceux dont usaient les belligérants de l’époque pour s’attaquer ou se défendre.

Croire que l’Homme a tiré de cette tragédie les leçons qui s’imposent relève de l’utopie pure et simple. Et s’imaginer que les peuples ont oublié ce qui résulta pour eux de la folie des puissances responsables constitue une illusion dangereuse. La preuve nous en est donnée jour après jour par les actions que la Russie entreprend pour se protéger d’une Europe qu’elle juge dominée à nouveau par l’Allemagne, ou par celles que la Chine conduit en Asie face à un Japon que ses dirigeants tentent de remilitariser.

Plus que jamais, quoi que l’on dise dans les enceintes internationales, la méfiance l’emporte sur la volonté de vivre en bonne intelligence avec ses voisins et la mondialisation que nous vivons ne change manifestement rien à cet état de fait. Mieux vaut donc garder la tête sur les épaules et se dire que ce qui est arrivé hier peut fort bien recommencer demain.

Se souvenir, oui bien sûr, mais surtout tirer de ce passé tragique les leçons qu’il comporte, voilà ce qui s’impose à l’évidence

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Éditorial : les derniers articles
▶ 14/5/2025 | Temps perdu
▶ 13/5/2025 | Petite enfance
▶ 12/5/2025 | Négociations
▶ 8/5/2025 | Traque !
▶ 8/5/2025 | Pour les mêmes causes
▶ 6/5/2025 | Expertise nationale
▶ 5/5/2025 | Report
▶ 3/5/2025 | Espace Nkeni-Alima
▶ 29/4/2025 | Propriété intellectuelle