Opinion

  • Éditorial

Observons

Mercredi 20 Mai 2015 - 17:37

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


La série de rencontres entre la plus haute autorité de l’État, le Président Denis Sassou N’Guesso, et les différentes composantes de la société civile qui vient de débuter présente au moins un avantage : celui de montrer de façon claire qui entend débattre sérieusement sur l’avenir de nos institutions et qui prétend imposer sa volonté au peuple congolais sans le consulter. On peut donc tenir pour certain qu’elle réservera quelques bonnes et mauvaises surprises.

Aux quatre phases que nous avions décrites ici même – dialogue dit inclusif, référendum, changement de la Constitution, élection présidentielle – s’en ajoute une cinquième qui est celle de la consultation préalable des forces vives de la nation par le chef de l’État avant l’ouverture du débat public. Ceci dans le strict respect des principes démocratiques qui nous régissent et dans un esprit d’ouverture que l’on observe rarement sur la scène internationale.

L’avantage que présente ce long processus est qu’il donnera une réelle légitimité aux réformes sur lesquelles le peuple congolais sera appelé à se prononcer. Nul, en effet, à l’issue de ce parcours, ne pourra dire que la réforme de nos institutions s’est faite dans l’ombre, dans l’obscurité, à l’insu des citoyens et des organisations, politiques ou autres, qui les représentent. Menée au grand jour sans que la moindre pression s’exerce sur celles et ceux qui y prendront part, la concertation qui démarre s’achèvera avec une consultation populaire dont personne ne pourra nier le caractère démocratique.

S’il est un conseil que l’on peut aujourd’hui donner aux partis politiques, c’est donc bien celui de réfléchir sérieusement avant de refuser la main tendue par les plus hautes instances de l’État. Déjà perçus comme peu représentatifs par l’opinion, ils risquent fort de perdre toute crédibilité et de n’être plus écoutés que par les quelques médias étrangers pour qui l’Afrique reste une terre de sauvages, un continent qui n’est toujours pas « entré dans l’Histoire ».

La consultation nationale étant lancée, voyons comment se comporteront les personnalités et les organisations ou formations qui vont y prendre part. Tout indique aujourd’hui que le proche avenir nous réservera quelques surprises.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 14/6/2025 | En vacances
▶ 13/6/2025 | Fardeau
▶ 12/6/2025 | Entreprendre pour exister
▶ 11/6/2025 | Hommes « en noir »
▶ 10/6/2025 | Deux préoccupations
▶ 5/6/2025 | Secteurs clés
▶ 3/6/2025 | Affaires maritimes
▶ 2/6/2025 | Business forum
▶ 31/5/2025 | Prolongations
▶ 29/5/2025 | Croissance