Opinion

  • Éditorial

Tradition

Mardi 2 Juin 2015 - 15:27

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


L’un des aspects les plus significatifs et sans doute les plus importants de la série de rencontres que le Président de la République initie dans le but de préparer la nécessaire réforme de la gouvernance publique est la participation active des institutions traditionnelles du Congo. Celle-ci témoigne, en effet, d’un respect du passé et des usages institués au fil des siècles qui confirment que les changements à venir ne seront pas le fruit d’une simple réflexion tirée de l’actualité immédiate mais puiseront leur légitimité dans des traditions plusieurs fois millénaires que la modernité n’a pas détruite.

En agissant comme il le fait, Denis Sassou N’Guesso affirme avec une force particulière sa volonté de ne procéder à aucune réforme de fond qui ne repose sur les avis et les jugements de toutes les composantes de la société civile. Il marque aussi son attachement aux legs du passé, à la mémoire collective, à la liaison impalpable mais bien réelle qui unit le temps présent aux temps anciens. Ne serait-ce que pour cette raison, ce qui se passe ces jours-ci dans le grand salon du Palais présidentiel est tout sauf banal, tout sauf épisodique.

N’anticipons pas sur ce qui sortira des entretiens privés qui se déroulent à l’abri des caméras, mais posons-nous la question suivante : parmi les réformes qui seront prises en compte à la faveur du changement de la Constitution régissant notre République, ne verra-t-on pas figurer la reconnaissance officielle des pouvoirs ancestraux ?

S’il en allait ainsi, le Congo, notre Congo, s’inscrirait parmi les nations qui, loin de rejeter leur passé, en tirent le meilleur parti afin d’améliorer leur gouvernance en la rapprochant plus encore du peuple. Tout aussi important, sinon même plus, il ouvrirait une voie dans laquelle, à coup sûr, de nombreux pays africains s’engageraient, donnant ainsi naissance à une forme de démocratie qui ne serait pas une simple copie de la gouvernance occidentale, mais qui serait plus proche de la société africaine.

L’avenir dira si cette conclusion ressort du dialogue qui vient de s’engager entre le chef de l’État et la société civile. Disons simplement, en attendant, qu’elle rend encore plus passionnant l’échange d’idées ainsi institué.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 27/8/2025 | Sommairement équipé
▶ 27/8/2025 | Mécanisation
▶ 27/8/2025 | Cantines
▶ 25/8/2025 | Coup de fouet
▶ 23/8/2025 | Attentes
▶ 23/8/2025 | Renaissance à Linzolo
▶ 23/8/2025 | Optimiser
▶ 20/8/2025 | Valeur ajoutée
▶ 19/8/2025 | Finance au lycée
▶ 14/8/2025 | Un an déjà