Opinion
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DaechMercredi 3 Juin 2015 - 18:05 Mieux vaut tard que jamais ! Les grandes puissances, dont les représentants viennent de se réunir à Paris pour étudier quelle réponse il convient d’apporter aux actions menées au Proche Orient par les islamistes radicaux, semblent avoir compris qu’elles sont largement responsables des dérives effroyables auxquelles nous assistons en Syrie, en Irak, en Libye et ailleurs. Même si elles ne l’admettent pas encore publiquement, elles prennent conscience qu’en intervenant de façon anarchique comme elles le firent successivement pour abattre Saddam Hussein et Mouhamar Kadhafi, puis tenter d’abattre Bachar el-Assad, elles ont soulevé le couvercle d’un chaudron de sorcières qui n’est pas près de se refermer. Cela signifie-t-il qu’instruits par l’expérience leurs dirigeants vont enfin prendre en compte ce que ne cessent de leur dire les peuples qui paient, indirectement mais durement, le prix de ces erreurs historiques ? Évidemment non dans la mesure où ces mêmes puissances se croient supérieures et donc chargées de faire régner l’ordre partout où celui-ci est menacé. Mais les discours entendus ici et là dans les coulisses du sommet, qui vient de se tenir au cœur de la capitale française, laissent entrevoir un changement aussi progressif que significatif d’attitude de la part de ceux qui se posaient jusqu’à présent en « gendarmes du monde ». Et c’est déjà beaucoup ! Il faut dire que si les « Grands » continuent d’accumuler les erreurs en agissant sur le terrain comme ils le font sans se préoccuper des conséquences que leurs interventions auront inévitablement, ils finiront par déclencher une série de « tsunamis » territoriaux qui les frapperont de plein fouet ; l’action menée par la France, l’Angleterre et les Etats-Unis pour abattre le « Guide libyen » en apporte une preuve irréfutable. Et ces « tsunamis » s’étendront inexorablement à l’Europe, à la Russie, au Proche et au Moyen Orient, à l’Afrique du Nord, à l’Afrique au sud du Sahara, bref à une large partie du globe. Lutter contre Daech, l’Etat islamique, est sans doute aujourd’hui une obligation. Mais si cette lutte n’associe pas étroitement les nations que menace directement ou indirectement la montée de l’extrémisme religieux, le chaos s’étendra démesurément. Mieux vaudrait s’en convaincre avant qu’il soit trop tard.
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